La décla de la nuit : Alex Sarr croit toujours au rookie de l’année

Source photo : Reggie Hildred-Imagn Images

NBA – Alexandre Sarr, ou l’oublié dans la course au rookie de l’année. On ne l’attendait plus vraiment dans cette discussion. Pas aussi flashy qu’un Stephon Castle, ni porté par une franchise qui jouera toujours après le 13 avril comme Zaccharie Risacher et pourtant Alex Sarr n’en reste pas moins convaincu : « J’ai clairement ma place dans ce débat », a confié le pivot français au Washington Post. Calme, posé, sans artifices, il rappelle que tout est là : les matchs, les stats, la progression. Une montée en puissance discrète mais solide, dans une course où aucun prétendant ne semble vraiment pouvoir écraser la concurrence cette année.

Car cette cuvée 2025, il faut bien l’avouer, ne brille pas par ses certitudes. Stephon Castle, favori actuel, performe mais n’a pas tué le game avec les Spurs. Zacch Risacher fait le job mais sans être assez régulier chez les Hawks. Et Sarr ? Il finit fort : 13 points, 6,5 rebonds, 1,5 contre de moyenne, et un rôle défensif de plus en plus précieux pour des Wizards qui n’ont pourtant plus rien à jouer (à part le duel à distance avec le Jazz pour savoir qui sera le plus nul et aura le plus de chance à la prochaine loterie). Mais même s’il n’a pas électrisé le All-Star Weekend, il coche quand même des cases rares : 100 contres, 100 passes, 100 tirs primés dans une saison rookie, seuls Wembanyama et Chet Holmgren l’ont fait avant lui, et il inscrit même son nom dans les livres avec un record historique en NBA.

« Tout est là : les matchs, les stats. On verra bien ce qui se passe à la fin. J’ai progressé tout au long de la saison, et je termine fort en essayant de garder cette dynamique » – Alexandre Sarr

En cette fin de saison, Alex Sarr montre qu’il progresse semaine après semaine. Moins pressé, plus lucide dans ses choix, il gagne en régularité et en maturité sur le terrain. En défense, il s’adapte à toutes les situations, que ce soit pour bloquer un intérieur costaud ou pour suivre un ailier rapide. Mais ce qui ressort surtout, c’est son état d’esprit, même s’il sait que la décision finale ne lui revient pas : « Ce n’est pas de mon fait qui gagne le trophée à la fin ». Pas besoin de grandes déclarations donc. À 19 ans, il avance tranquillement dans un projet à long terme, avec l’idée d’être un jour l’un des piliers de la reconstruction des Wizards, enfin !

Alors rookie de l’année ou non, Alex Sarr est en train de réussir ce que beaucoup peinent à faire : finir en beauté une saison galère, sans se décourager, à l’instar d’un Wemby la saison dernière (toute proportion gardée). Et si les votants veulent récompenser notre frenchie… et bah il faudra se dépêcher de regarder jouer les Wizards, parce que dans 4 jours : c’est les vacances.