Kyrie Irving démonte ceux qui ne font pas partie de son équipe et soutien ses coéquipiers : « Dégagez de mon chemin »

Clutchpoints

Après une free-agency de rêve qui a enregistré notamment les arrivées de Kevin Durant et Kyrie Irving du côté de Brooklyn, les fans des noirs et blancs avaient beaucoup d’espoir sur la saison à venir. Avec la blessure de KD qui le rend out pour la saison, Kyrie avait la lourde charge de porter l’équipe en cette première année de renouveau. Arrivé à la mi-saison, l’objectif n’est que partiellement atteint, en partie à cause de la blessure du meneur. Ce dernier explique l’ambiance dans le vestiaire.

Quand Kyrie quitte la franchise des Cleveland Cavaliers en 2017 pour rejoindre les Boston Celtics, les dirigeants du Massachusetts espèrent récupérer le leader qu’il leur manque pour recommencer à tutoyer les sommets. Uncle Drew a donc dû pour la première fois de sa carrière prendre en main une équipe et l’emmener au bout du chemin en Playoffs. Le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes malgré une élimination en Finale de conférence Est 4-3 face à son ancienne équipe et LeBron, et une autre la saison suivante, cette fois-ci en demie face aux Bucks de Milwaukee sur un score moins honorable de 4-1.

Alors, quand Kyrie rejoint les Brooklyn Nets à la free-agency 2019, on s’attend à mieux. Les Nets sont une équipe qui vient de finir sa période de transition/reconstruction et veut maintenant jouer le titre chaque année en devenant ainsi un vrai contender. C’est donc dans cette logique que le « platiste » et Kevin Durant signent. Seul bémol, KD est out pour la saison et c’est donc Kyrie qui devra faire le travail de leadership durant cette période. Et s’il est vrai que le meneur a manqué 3 mois de compétition à cause de sa blessure à l’épaule, le bilan des Nets avec Kyrie aux commandes est actuellement négatif. Alors, forcément, son leadership fut commenté par la presse, et la réponse de Kyrie fut assez détonante, affirmant un peu maladroitement que si l’équipe n’était pas à la hauteur en cette mi-saison, c’était parce que les gars sur le terrain n’étaient pas capable de viser plus haut.

Face à l’incendie alors allumé, le numéro 11 fut obligé de répondre pour tenter de calmer le jeu. Est-ce-que ça a marché ? On vous laisse vous faire votre avis sur la question.

« C’est pas comme si j’était un co**** criant sur tout le monde dans les vestiaires tout le temps. Si je suis rude en tant que leader ou si c’est trop pour quelqu’un, vous ne pouvez pas savoir, vous n’êtes pas dans le vestiaire. Dégagez de mon chemin. »

Dans sa précédente déclaration, Kyrie avait fait deux groupes dans l’équipe (ce qui n’est pas forcément une riche idée) en mettant d’un côté les joueurs « majeurs » comme Durant ou Jordan, et de l’autre les joueurs plus « mineurs » comme Joe Harris, Kyrie s’est probablement attiré les foudres de ces derniers dans le fameux vestiaire. En effet, voir un Joe Harris toujours présent en match et pièce majeure du système mis en place par Kenny Atkinson se faire reléguer au second plan par son « leader » peut poser certaines questions sur le réel talent de leadership du champion 2016. Si dans cette déclaration il ne s’excuse pas, il préfère noyer le poisson en affirmant que la presse ne peut pas savoir ce qu’il se passe dans le vestiaire. Stratégie déconcertante donc… Il a aussi ajouté qu’il a parlé à tous ses coéquipiers pour que ses propos ne soient pas sortis de son contexte concernant les « groupes ». Il l’aura sans doute dit qu’il aurait dû citer tout le monde. De plus, Kyrie a aussi déclaré qu’il serait dur avec eux mais aussi avec lui, le processus pour être une grande équipe.

Kyrie Irving en a clairement marre de porter le chapeau à chaque fois que sa franchise va mal. Après un passage assez déplaisant pour lui à Boston ou les fans lui en veulent encore de ne pas leur avoir ramené de titre, il espérait sans doute plus de reconnaissance dans sa ville de naissance. S’il n’est pas encore trop conspué par les fans des Nets, qui ont appris l’art de la patience sur ces dernières années, il faudrait quand même que le meneur songe à calmer les déclarations à chaud et concentrer son jeu, pourtant très bon, sur l’essentiel, la victoire collective.