Josh Hart a appris son trade sur Twitter : la vie est dure en 2019

La NBA est un monde à part, au sein duquel les sentiments et la loyauté sont très souvent  mis à mal. C’est le cas lors de trades, lorsque certains joueurs sont transférés d’une franchise à l’autre sans réelle envie ou sans même l’apprendre par leurs dirigeants … mais par les réseaux sociaux. Une situation que Josh Hart a connu très récemment.

Les Lakers voulaient à tout prix attirer Anthony Davis à L.A. et ce le plus rapidement possible. Après plusieurs semaines de tractation et de suspense, les Pelicans ont finalement accepté l’offre faite par Rob Pelinka, le General Manager des Lakers. Pour pouvoir s’attacher les services du « Unibrow« , la franchise Purple and Gold a dû céder à NOLA : Lonzo Ball, Josh Hart et Brandon Ingram, ainsi que trois premiers tours de draft dont le choix numéro 4 de cette année (De’Andre Hunter). Une bien lourde contrepartie donc et surtout une décision marquant un tournant dans la politique sportive de la franchise, l’abandon d’un projet initié depuis plusieurs saisons : s’appuyer sur les jeunes choix de draft (Ball, Hart, Ingram et Kuzma mais aussi D’Angelo Russell auparavant) pour retrouver les sommets. Un projet avorté pour augmenter les chances de se rapprocher du titre NBA en entourant au plus vite LeBron James de joueurs de calibre All-star.

Comme l’explique Josh Hart lors du dernier épisode de son podcast, intitulé « Lightharted » et enregistré en compagnie de Romelu Lukaku, joueur de football transféré de Manchester United à l’Inter de Milan cet été, la façon dont il a appris qu’il faisait partie de ce trade ne passe toujours pas :

« Je le -(le trade)- découvre réellement sur Twitter. Mon agent m’appelle, et juste avant que je ne décroche mon téléphone, j’entends mon frère dire, ‘oh, merde’. Je me dis, qu’est-ce qu’il se passe ? À ce moment là, je joue aux jeux vidéo. Je suis détendu. Je décroche le téléphone en mode : ‘ok, il se passe quoi ?’ Mon agent me dit : ‘Yo mec, je crois que tu as été échangé’. Je réponds : ‘Quoi, hein ? Tu crois ? Comment ça tu crois ?’ Et là, il me répond simplement : ‘Je te rappelle’. »

« Donc je vais sur Twitter et là, je me dis : ‘OK, intéressant’. Comme tu l’as dit -(il s’adresse là à Romelu Lukaku, invité du jour de son podcast)-, pour les joueurs, la chose la plus importante est l’aspect communicationnel de ces transferts. Pour beaucoup de joueurs, si  ces choses là arrivent, il est impossible d’y faire quoi que ce soit et il faut juste que l’on gère la situation de la meilleure manière que possible. Tout ce que tu dois faire -(en tant que dirigeant)-, c’est de me laisser savoir qu’il y a une possibilité de départ. Ne me laisse pas le découvrir sur Twitter. »

Même si la situation était tendue depuis quelques semaines du côté des Lakers et qu’une atmosphère pesante entourait l’effectif de la franchise, et même s’il devait s’en douter, Hart n’a clairement pas apprécié de ne pas être averti par ses dirigeants de leurs intentions. Dans ses propos, il remet notamment en question son ancienne franchise et sa façon de gérer l’aspect communicationnel de cet échange, en expliquant donc clairement aux joueurs concernés qu’ils allaient devoir plier bagages pour la Nouvelle-Orléans. Ce vicieux silence aura été beaucoup plus difficile à vivre qu’une simple annonce des faits et de la vérité. Une fin plutôt regrettable pour un joueur qui laissera malgré tout un bon souvenir auprès des fans des Lakers, tout autant pour sa joie de vivre que par ses passages sur les parquets.

Josh Hart n’est pas tendre avec son ex et pour le coup, on est plutôt d’accord avec lui. Même si la NBA est un monde vicieux et cruel, il est difficile de comprendre comment un joueur peut être averti de son son propre départ par une autre source que son propre employeur…