Avec la venue de Jimmy Butler, les Sixers font peur à un peu plus de monde désormais, mais son arrivée ne plait toutefois pas à tout le monde. Si le dossier Markelle Fultz n’est toujours pas réglé, un autre dossier s’ouvre : celui de Joel Embiid. Le pivot n’est pas du tout content de son rôle et le fait savoir publiquement, il n’en peut plus de servir comme un joueur qui est là pour le spacing. Le Process veut dominer à l’intérieur, et veut arrêter de camper derrière la ligne à trois points.
Après le départ de Jimmy Butler, Karl-Anthony Towns est devenu un monstre. Avant l’arrivée de Jimmy Butler, Joel Embiid était un monstre (plus de 28 points par match). Depuis son trade, les statistiques du pivot ont diminué. Néanmoins, on pouvait s’y attendre puisque Brett Brown devait s’adapter avec la venue d’un All-Star, d’un gars capable de mettre 25 points par match. Là où c’est bien plus compliqué, c’est que l’ailier n’est pas du tout une star du trois points, et forcément pour le spacing, c’est pas vraiment top.
En plus de Ben Simmons, qui ne servirait presque à rien s’il n’avait pas de ballons, le coach des Sixers devait donner des ballons à Jimmy Buckets puisque c’est son style de jeu : du post-up, de l’isolation, du mid-range, du pick & roll. Sauf que tout cela est bien évidemment dans la zone de…Joel Embiid qui doit alors s’écarter pour laisser de la place au nouveau franchise player des Sixers. Par conséquent, le Process est frustré de son rôle, de son utilisation, qui est de camper à trois points.
Je ne suis pas moi-même ces derniers temps. Je pense que c’est principalement dû à la manière dont je suis utilisé, je suis utilisé en tant que joueur qui écarte le jeu, je suis un poste cinq fuyant qui tir à 29% à trois points seulement. Mais il me semble que lors des derniers matchs, la manière dont je joue, notre organisation, Brett Brown me fait toujours débuter au périmètre…et ça me frustre vraiment.
Voilà des déclarations qui devraient faire plaisir aux Wolves, et notamment à KAT. Cependant, c’est un constat, Joel Embiid a beaucoup moins de ballons qu’auparavant, mais en revanche, ce qui peut le frustrer encore plus, c’est la hiérarchie. En effet, alors qu’il a ramené Philadelphie sur le devant de la scène, et que dans le même temps, le Process avait annoncé qu’il voulait le titre de MVP, le pivot sent clairement qu’il n’est plus la priorité, qu’il est la seconde option, en témoigne les systèmes dessinés pour Jimmy Butler pour les game-winners.
Désormais, la question est de savoir si cette frustration peut nuire aux résultats des Sixers. Depuis la venue de Jimmy Butler, les coéquipiers de Joel Embiid comptent neuf victoires en douze matchs, ce qui est plutôt pas mal. En revanche, la frustration du pivot camerounais est nette, et sur le moyen-long terme, ce fait de ne plus être le franchise player, de plus être assez reconnu peut poser des problèmes, au sein du groupe de Brett Brown puisque le Process ne restera pas lieutenant toute sa carrière, au vue de ses déclarations.