Qu’elle aurait pu être la carrière de Jeremy Lin s’il avait été conservé par les New York Knicks après sa saison révélation en 2012-2013 ? Nul ne le sait, même le principal intéressé, ne conservant aucun regret de ne pas avoir pu poursuivre à Big Apple malgré le scénario de son départ.
On a évoqué le sujet hier dans un article consacré aux souvenirs de Jeremy Lin concernant sa folle période de « Linsanity » connue durant le mois de février 2012. Cette fois-ci, nous allons nous intéresser aux mois ayant suivie l’éclosion du jeune meneur des New York Knicks aux yeux du grand public. Au sein de son entrevue avec Mike Breen du média local MSG Network, l’ancien meneur non drafté évoluant désormais aux Beijing Ducks a évoqué son rapide départ de Big Apple. Questionné sur de possibles regrets débouchant de ce changement inattendu après un bon premier exercice chez les Knicks, Lin a expliqué qu’il avait tout tenté pour rester :
« Je ne sais pas si j’ai déjà dit cela publiquement car, dans mon esprit, comme vous l’avez dit, je pensais déjà à l’avenir. Et je pense, je ne suis pas sûr d’avoir dit cela publiquement, mais je n’ai aucun regret. Parce qu’en réalité, pour moi, je n’ai pas vraiment eu de décision à prendre puisque je n’avais qu’un seul contrat. On ne m’a proposé qu’un seul contrat. Nous n’avons rien pu obtenir d’une autre équipe. Et donc, il fallait que j’aille chercher un contrat auprès de quelqu’un. Et je me souviens que lorsque Houston m’a fait cette offre, je vous le promets, je venais de terminer un entraînement, je suis monté dans ma voiture. J’ai reçu un appel téléphonique de mon agent et je lui ai dit : ‘Peux-tu dire à Houston de baisser son offre, c’est trop. Peux-tu dire à quelqu’un de baisser l’offre.’ parce que je voulais retourner à New York et je voulais que New York s’aligne sur eux. »
Agent libre restreint à l’été 2012 après avoir été prolongé au cours de la saison puisqu’il était d’abord arrivé sous contrat non garanti pour boucler les rotations après plusieurs blessures, Lin avait rapidement pris une certaine valeur. Après le départ de son mentor Mike D’Antoni, démissionnaire au début du mois de mars et remplacé par Mike Woodson, coïncidant avec sa blessure au genou mettant un terme à sa saison, l’ancien des Nets a perdu tout espoir de prolongation. En effet, New York a simplement attendu que Houston lui propose un contrat de quatre ans et 29 millions de $ pour le laisser partir sans chercher à s’aligner et pouvoir prolonger Raymond Felton. Lin continuait malgré tout naïvement de croire que son équipe de coeur allait tenter de le conserver à tout prix :
« Le temps passé là-bas, avec les fans, tout. C’était tellement spécial. Je me disais : ‘J’ai besoin de retourner à New York’. C’est là que se trouve mon coeur. Alors, j’ai appelé mon agent et je lui ai dit : « Hey, trouve un moyen de quitter Houston. Donnez-moi un contrat moins bon pour que New York s’aligne » et il m’a dit : « Nous ne pouvons pas, c’est la dernière offre de Houston et nous avons parlé avec eux pendant une semaine, deux semaines, trois semaines, rien n’a changé. Nous sommes à la fin (de la free agency) et c’est la seule offre que l’on a reçue, tu dois la signer.’ Je me souviens donc l’avoir signée. Et encore une fois, ce n’est pas un manque de respect envers Houston mais à l’époque, je ne savais rien de l’organisation ni de la ville. Je connaissais juste New York. Donc, en fait, j’ai fait de gros efforts. Je me disais que nous devions trouver un moyen de rendre ce contrat plus facile, par exemple en réduisant les coûts, en réduisant les années, en faisant tout ce qu’il faut pour faciliter les choses. Pour que ce ne soit pas une pilule empoisonnée. Et c’est honnêtement ce que je ressentais à l’époque et, évidemment, cela ne s’est pas produit, mais dans mon esprit, je me disais : ‘D’accord, eh bien, j’espère toujours que New York décide de s’aligner et qu’il y a encore une chance.’ Mais ce fut de longues 72 heures à vivre« .