C’est officiel, après un incompréhensible imbroglio entre le front-office des Lakers et son agent, Dwight Howard jouera bien pour les Sixers l’année prochaine. Si peu de gens ont encore compris le pourquoi du comment de cette affaire, le désormais champion NBA l’assure, il est prêt à tout pour gagner avec Philadelphie.
On ne l’attendait pas à rejoindre Daryl Morey pour devenir la doublure de Joel Embiid, mais le fait est que Dwight Howard jouera en bleu et blanc l’année prochaine, comme quoi la free-agency laisse toujours son lot de surprises. Howard arrive avec une bague dans ses bagages, et comme il l’a montré lors de sa vidéo d’introduction, il espère bien amener un quatrième titre en Pennsylvanie.
« Gagner le championnat était un tout, et cela m’a fait réaliser que je pouvais avoir les meilleures statistiques du monde, cela ne veut rien dire. Parce que voilà, j’ai gagné un championnat et il y a eu des matchs où je n’ai pas marqué un panier ou obtenu des minutes. Ce qui compte vraiment, c’est de brandir ce trophée.
Ce serait mon message à tous les membres de l’équipe : qu’êtes-vous prêts à abandonner pour obtenir ce trophée ? Parfois, il faut tout abandonner. Parfois, votre rôle et ce que l’on attend de vous est d’abandonner les choses que vous voulez le plus faire. Pour moi, j’aurais aimé être celui qui marque tous les points et prend tous les rebonds, mais mon équipe avait besoin de moi dans un but précis, et c’était pour fournir l’esprit et de l’énergie sur et en dehors du terrain.
Je pense que j’ai fait un assez bon travail, et quoi que cette équipe me demande de faire, je suis prêt à le faire. »
Débarrassé du juteux (ou toxique, tout dépend du point de vue) contrat de Al Horford signé l’année dernière et envoyé à OKC pendant la free-agency, il fallait trouver un back-up pour Embiid. Une mésentente avec les Lakers et un appel de Doc Rivers plus tard, le candidat était trouvé : Dwight Howard. Motivé, 13 fois moins cher que les 109 millions de Al Horford, et un bon joueur de banc. Jackpot. Selon Howard Rivers a appelé Dwight peu après le début de la free-agency à 18 heures (heure de Philly) vendredi en en lui disant que les Sixers voulaient le signer, ce qui l’aurait convaincu.
« La raison pour laquelle j’ai voulu venir ici à Philadelphie est que Doc était le seul coach qui m’a appelé. Il a été le premier à m’appeler et il a dit qu’on me voulait. Et puis Daryl a appelé. J’ai dit que c’est là que je devais être en ce moment. C’est là que mon parcours m’appelait. À Philadelphie. Je suis super content que Doc m’ait appelé, qu’il m’ait donné l’opportunité, et je lui ai dit oui. Je lui ai dit que je viendrai. »
Finaliste avec le Magic, champion NBA avec les Lakers, Dwight se retrouve cette fois avec une équipe sixième de l’Est est sweepée sans sommation par Boston. Pourtant, Howard y croit. Entre la combinaison d’Embiid et de Ben Simmons, plus le talent tout autour dans l’effectif, le first pick 2004 a dit qu’il espérait pouvoir faire partie d’une équipe championne une nouvelle fois cette saison.
« Il y a beaucoup de choses. Vous avez deux jeunes stars en Ben Simmons et Joel Embiid. Pour moi, ces gars, j’ai regardé Joel perdre [contre les Raptors de Toronto en demi-finale de la Conférence Est en 2019] et j’ai vu à quel point il avait mal, il a juste pleuré, et je sais ce que ça fait. J’ai déjà vécu ce moment où j’ai eu l’impression de dire « Mec, j’ai donné tout ce que j’avais. J’ai tout mis en jeu et je n’ai pas réussi ». Ça ne vous convient pas, ça vous suit pendant très longtemps. Donc avec lui, je sais qu’il a une flamme en lui, et nous en avons tous eu un aperçu tout au long de l’année, et je pense que c’est l’année où il faut être concentré. Je vois la concentration en lui, je vois la concentration en Ben, et c’est là que ça commence avec nos deux meilleurs joueurs.
Ensuite, vous regardez le reste des gars de notre équipe, ils ont tous faim, ils n’ont juste jamais su comment gagner. Et je pense qu’en ajoutant un gars comme Danny Green et moi-même, qui venons juste de gagner un titre, et je pense que nous savons ce qu’il faut pour vraiment passer au niveau supérieur. Et je pense que c’est vraiment une grande opportunité. Vous avez un entraîneur qui parle toujours de gagner, de l’importance de gagner, et vous avez des joueurs qui le veulent tout simplement. Je pense que cette année, avec la concentration que cette équipe aura et la volonté que nous avons de réussir, ce sera notre année ».
C’est justement en parlant de Joel Embiid que Dwight Howard a tenu à défendre son coéquipier. Pour lui, Joel ne fait rien de mal, bien au contraire, et il le fait tellement bien que ça énerve les autres. Il a fortement insisté sur ce point, disant qu’il pense qu’Embiid fait le travail nécessaire, et ce peu importe ce que disent ses détracteurs.
« Je ne vois pas ce qu’il fait comme étant idiot. Il fait le travail. Je pense que les gens, ils déforment les choses quand ils voient les gens rire, plaisanter et s’amuser et qu’ils disent qu’ils ne sont pas sérieux, ou qu’ils ne sont pas assez concentrés. C’est juste qu’il y a un moment et un lieu pour tout.
Je pense que les choses que fait Joel sont géniales. Ça énerve les autres adversaires, ça le garde enfermé et l’équipe joue mieux. Y aura-t-il des moments où nous devrons tous être un peu plus sérieux ? Oui. Et c’est quelque chose que nous devrons tous apprendre ensemble. Comment être dans certaines situations. Mais je ne pense pas que cela fasse partie des sacrifices. Je pense que cela fait partie de la compréhension du temps et du lieu.
Et je pense que ce sera bon pour moi d’aider à montrer à certains des plus jeunes que j’ai déjà été dans cette position où les gens pensaient que je n’étais pas concentré ou que je jouais trop. Peut-être que pour les gens à l’extérieur, j’avais l’air de trop jouer. Il s’agit donc de trouver des moyens de faire les choses correctement pour l’équipe, et je pense que nous allons le faire cette année ».
Le problème avec les Sixers, c’est qu’on les attend constamment en haut, mais depuis 2017, leur bilan en saison régulière ne fait que baisser. Plus grave encore, Philly est passé d’un match 7 de demi-finale de Conférence terminé au buzzer à un sweep sec tour 1. On est tenté de croire Dwight Howard, mais le fait est que les 76ers ont encore beaucoup à prouver. Réponse sur le terrain la saison prochaine.
Kevin Durant raconte sa première rencontre avec Stephen Curry à 10 ans