Draymond Green est vraiment le roi : la star des Warriors a eu le droit à une player option, même Stephen Curry n’a pas eu ce luxe

Après avoir re-signé Klay Thompson lors de l’ouverture de la Free Agency, les Warriors ne se sont pas arrêtés en si bon chemin et ont assuré la pérennité de leur structure principale avec la prolongation de Draymond Green. Entre de nombreux mouvements, Bob Myers a proposé une extension de contrat au cerveau des Dubs qui aurait pu toucher le jackpot lors de l’intersaison prochaine. Mais qui a préféré assurer le coup cet été. Désormais lié à Golden State jusqu’en 2024 avec le privilège d’une Player Option dans son contrat, le soldat va continuer de performer et d’impacter les matchs sous les couleurs des Warriors pour les prochaines années, avec en ligne de mire une quatrième bague à conquérir.

Pièce fondamentale de l’effectif qui domine la ligue ces dernières années, Draymond Green s’est toujours distingué des immenses talents qui l’entouraient par son cœur, sa hargne, sa combativité, son leadership. Lorsque la maison Warriors est en feu, c’est bien Draymond qui vient éteindre l’incendie, et non pas Stephen Curry. La grande gueule qui nous fait lever les yeux au ciel durant les matchs tant il n’arrête jamais de parler est incontestablement le leader du vestiaire des Dubs. Cette agaçante faculté qu’a Draymond a toujours contester les décisions arbitrales va au final de paire avec ses forces : maître éminent du trashtalking, l’ailier fort sait remettre les choses à leur place lorsqu’en vient la nécessité, et son caractère lui aura permis d’être l’âme et le leader vocal d’une dynastie qu’on peut qualifier aujourd’hui de meilleure équipe de l’histoire. Toujours prêt à mettre la tête là où d’autres n’osent pas poser le pied, Green n’affiche pas la ligne statistiques la plus folle (à peine 9,1 points en carrière) mais le numéro 23 a le don pour être fantastique dans les compartiments du jeu qui ne se retranscrivent pas dans les stats. Car en effet, Draymond Green pèse dans un match (et quand on parle de peser, on vise bien le quintale.) Son activité incessante, sa capacité à dicter le rythme et le tempo d’un match par sa défense de fer et son playmaking incroyable en plus de rentrer sans cesse dans la tête des adversaires impactent les matchs de manière considérable. En raison de ses efforts, Draymond s’est logiquement vu être récompensé cet été avec une extension à 100 millions de dollars sur quatre ans qui lui a été offerte par les Warriors.

Après tous les bouleversements qu’ont connu Golden State cet été, avec les départs de pièces maîtresses en les personnes de Kevin Durant et Andre Iguodala, la franchise californienne se devait de maintenir sa structure si elle voulait rester compétitive et après la re-signature de Klay Thompson pour 190 millions sur 5 ans, c’est à juste titre et sans surprise que Green prolonge son histoire dans la baie. Son nouveau contrat révèle tout de même deux aspects que peu de personnes exceptaient. D’une part, le timing de l’extension : on savait que sauf cataclysme, Draymond continuerait à Golden State lorsque son contrat arriverait à son terme. Ainsi, la suite logique imaginée par les fans et les spécialistes était le contrat supermax qu’ont eu les Splash Bro’s qui serait offert au troisième pilier du collectif lors de l’intersaison prochaine. Mais avec leurs nombreux mouvements effectués cet été, un changement de salle et une ligue complètement redessinée, il était capital pour les Warriors d’assurer sur le long terme leur ossature afin d’entamer une nouvelle ère avec leur Big Three. Enfin la seconde source d’étonnement du contrat est la Player Option à laquelle Draymond Green a eu droit, quand même Steph et Klay n’en ont pas eu. Contrepartie pour signer tout de suite et renoncer au max ou volonté de s’assurer une sécurité financière sur le long terme dans son environnement préférentiel, toujours est-il que Draymond aura le choix en 2023 d’exercer la dernière année de son contrat aux Warriors ou non, ce qui fait de lui un privilégié. Si Steph et Klay n’ont pas eu l’honneur d’une Player Option dans leurs contrats, Dray n’en démérite pas pour autant et c’est une faveur justement accordée au soldat de San Francisco.

Avec un effectif totalement remanié, les Warriors s’assurent tout de même un bel avenir en maintenant leur joueurs fondamentaux pour au moins encore 3 ans. Golden State reste une franchise qui connaît par cœur le chemin vers les finales et avec Steve Kerr toujours sur le banc, leur Big Three maintenu et l’arrivée d’un nouvel All-Star en la personne de D’Angelo Russell, les Dubs restent très dangereux et sont de sérieux prétendants au titre. Récemment prolongé, Draymond va avoir à coeur de prouver qu’il mérite les faveurs de sa franchise ; en plus de montrer à la concurrence qui sont les véritables patrons à l’Ouest.

Golden State's Draymond Green has become first Warriors star in dynasty to receive player option on a long-term deal, with ability to opt out of four-year, $100M extension in 2023, league sources tell @TheAthleticNBA @Stadium.

— Shams Charania (@ShamsCharania) August 5, 2019