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Danny Ainge voulait juste que son coach soit heureux : on est au centre aéré ?

En NBA, et en sport en général, nous sommes habitués à réfléchir d’une certaine manière sur les choix de construction d’une équipe. Nous sommes souvent dans l’optique d’entourer au mieux LE joueur star ou dominant du collectif avec des coéquipiers qui sauront le mettre en avant (ou du moins qui seront compatibles avec lui) et un staff technique (et notamment le coach) qui vont savoir le cadrer, l’utiliser pour en tirer le plus gros potentiel. C’est ce que nous avons pu voir avec LeBron à Cleveland notamment, avec Tyronn Lue, un coach habile dans la gestion des hommes mais pas tellement sur l’aspect tactique. Et c’est ce qui a permis à LeBron d’autant s’épanouir, d’être le seul artisan du succès de son équipe (notamment sur la dernière saison sans Kyrie, n’en déplaise à Kevin Love). Et d’autres franchises sans d’énormes stars planétaires (comme le sont les LeBron ou Messi dans leurs sports respectifs) qui elles doivent construire autrement leurs effectifs. Et c’est ce qu’a voulu faire Danny Ainge cet été, après le départ de Kyrie Irving et Al Horford.

Il devait tout recommencer à zéro, après le départ de son meilleur joueur, de son patron défensif, le possible échec du projet Hayward (du moins au niveau auquel on l’attendait), Danny Ainge avait beaucoup à faire. Il n’a pas trainé en recrutant Kemba pour combler le vide laissé par Irving à la mène et Kanter pour apporter la rigueur défensive d’Al Horford du poids dans la raquette et des fortes qualités offensives. Certes, Kemba ne vaut sûrement pas Kyrie (et encore, le débat est ouvert) mais Kanter ne vaut surtout pas Al Horford. Mais Danny Ainge fait confiance à son coach, Brad Stevens, pour faire de cette équipe, une base solide pour développer les jeunes que sont Tatum et Brown. Et c’est l’aspect intéressant aussi du recrutement du GM des celtes, il n’a pas fait son recrutement en fonction de ses besoins sportifs, mais plus dans l’intérêt de son coaching staff. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview hier au micro de Sherrod Blakely de chez NBC :

« Ma plus grande préoccupation par rapport à tout ça, je voulais que mon coach soit heureux et satisfait du groupe qu’il allait entrainé, et c’est une lourde tâche. Ça fait un moment que je suis dans ce milieu, et cette année, ça risque d’être sympathique »

Et c’est une question qui devient récurrent aussi pour les GM de NBA, comment bien construire une équipe ? Tenter de trouver le bon coach pour un très bon joueur, avec les bons coéquipiers ? Ou alors connaître son coach et son mode de fonctionnement et savoir apporter les bons joueurs pour exploiter au mieux ses capacités de coaching, à la manière de la dynastie des Spurs ? Je vous laisse le temps de réfléchir à la question…

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