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Charles Barkley explique pourquoi les joueurs deviennent fauchés

Source photo : Lisa O’Connor | AFP | Getty Images

NBA – Invité par Shannon Sharpe dans son podcast Club Shay Shay, Charles Barkley est revenu sur la gestion de l’argent des joueurs NBA, et pourquoi une certaine partie d’entre eux finit par perdre l’intégralité de leur revenu en carrière. Au programme, Julius Erving, la mère de Grant Hill et Junior Bridgeman.

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… La liste des joueurs ayant perdu un certain montant de leur fortune amassée au cours de leur carrière en NBA n’est pas si courte, même s’il est compliqué de savoir ce qu’il en est réellement. Néanmoins, Charles Barkley est revenu sur ce sujet important en NBA. Le MVP 1993, invité dans Club Shay Shay, le podcast de Shannon Sharpe, légende de la NFL, a été interrogé sur la question et a évoqué plusieurs évènements au cours de sa carrière liés à sa gestion de ses revenus.

Drafté par les 76ers, Chuck a, de son propre aveu, beaucoup appris aux côtés de Moses Malone et Julius Erving, deux légendes de la franchise. Dr. J sera l’un des premiers à conseiller Barkley sur la gestion de ses revenus, à hauteur de 12.2 millions de dollars sur l’ensemble de ses sept saisons passées à Philadelphie :

« Quand j’étais un idiot, j’avais 3 ou 4 voitures. Dr. J m’a demandé combien de voiture est-ce que je pouvais conduire en même temps. J’ai répondu une seule, et il m’a dit « Alors pourquoi est ce que tu en as 4 ? Chuck, cet argent va te servir pour le reste de ta vie, ne le gaspille pas dans les voitures. Tout le monde sait qui tu es, que tu sois en Kia, en Mercedes ou en Rolls Royce. Le problème n’est pas que tu ne peux pas te permettre de te l’offrir, mais que ces 300 000$ que tu as dépensé dans une Bentley, si tu avais acheté une voiture à 70 ou 80 000$, tu aurais 200 000$ en plus sur ton compte en banque, et cela n’aurait fait qu’augmenter avec le temps. » »

Hormis les dépenses plus ou moins futiles dans des objets de luxe, parfois même avant de recevoir le moindre versement de son contrat, Charles Barkley raconte qu’un autre cas peut conduire un athlète millionnaire à la faillite : l’aide financière de ses proches. En témoigne son expérience avec Grant Hill, et les conseils de sa mère, Janet.

« Vous n’avez pas à entretenir vos proches. Si tu veux faire quelque chose de bien pour ton père, ta mère, un frère, une soeur, c’est cool. Mais ils n’ont pas à être sur la fiche de paie. Vous ne leur devez rien, c’était leur travail de prendre soin de vous… Grant Hill, sa mère. Qu’elle repose en paix. Elle m’a donné le meilleur conseil que j’ai entendu. Nous étions aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Elle m’a dit « Chuck, nous sommes là pour quelques jours avec Calvin (le père de Grant Hill), et nous retournons au travail après ça. » Alors que Grant venait de signer le premier contrat à 100 millions de dollars de l’histoire de la NBA ! Elle m’a répondu « Charles, je vais te donner un conseil. Ne commence pas à entretenir ta famille et tes amis, car ils n’arrêteront jamais et cela va ruiner tes relations avec eux. Quand tu commences à donner de l’argent à des gens, ils ne vont jamais arrêter d’en redemander. Ensuite, peu importe ce que tu as fait pour eux, la première fois que tu refuseras, ils te détesteront. » Des gens à qui j’avais donné de l’argent pour la première fois, j’ai refusé quand ils m’en ont demandé une nouvelle fois. Et ils m’ont dit que nous n’étions plus amis. C’était une dure et douloureuse leçon pour moi ».

S’il ne l’évoque pas, les joueurs NBA doivent aussi souvent faire face à leurs addictions. Si la drogue et l’alcool a longtemps fait partie des murs en NBA, l’addiction aux jeux d’argent a pris une place considérable dans les fléaux sociétaux. Avec pour exemple majeur, Michael Jordan et…Charles Barkley, sans oublier Jontay Porter, tout juste banni à vie de la NBA pour avoir parier sur des matchs auxquels il participait avec les Raptors.

Pour finir sur une note positive, Barkley et Sharpe concluent la séquence par l’exemple de Junior Bridgeman. Drafté en 1975 par les Lakers, Bridgeman devient le sixième homme de luxe des Bucks, étant partie dans l’échange de Kareem Abdul-Jabbar vers LA. Après une longue carrière en NBA, sans obtenir de contrat énorme, le numéro 2 de Milwaukee (maillot retiré) devient un business man respecté, après avoir suivi des formations lors de chaque été de sa carrière NBA. À la tête d’un demi-milliers de restaurants tels que Wendy’s, Chili’s ou encore Fazoli’s, sa fortune est estimée à plusieurs centaines de millions de dollars.

« Il n’avait pas le nom pour l’aider à faire du business. Dès que je le croise, j’essaie d’apprendre de lui. Il est juste un grand businessman, et un bon gars. C’est l’une des plus belles histoires. Si j’étais en NBA, je le ramènerais tous les ans dans mon équipe parce que ce que les gens ne comprennent pas, tout le monde dans une équipe NBA ou NFL ne gagnera pas beaucoup d’argent. La carrière moyenne est de 4 ans. Ces gars ont besoin d’un Junior Bridgeman. »

Une longue leçon de Chuck pour les nouveaux arrivants en NBA. Malheureusement, pas sûr que cela ne serve à grand chose, à leur où les tentations se font nombreuses, et ce malgré des contrats toujours plus déroutants.

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