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Carmelo Anthony pense qu’il est l’une des seules stars à ne pas avoir eu peur du challenge Knicks

Au demeurant du désordre qu’il a semé lors de son passage dans la Big Apple, Carmelo Anthony reste le joueur le plus emblématique des Knicks de ces dernières années. N’en déplaise à ses détracteurs, le numéro 7 a fait rêver tous les fans de New York, et l’empreinte qu’il a laissée sur la franchise est au moins aussi importante que les dégâts qu’il a causé. Entre performances individuelles rocambolesques et désillusions collectives incessantes, c’est bien Melo qui symbolise le mieux la décennie 2010 de New York. Car au delà de ses faits d’armes, Anthony sort du lot par son abnégation et son envie sans limite de faire gagner les Knicks, sa franchise de cœur, sa ville, cette équipe censée lui permettre de toucher les sommets et de passer enfin ce cap qui l’empêche de côtoyer les plus grands. New York le voulait, Carmelo en rêvait, et c’est en 2011 qu’a commencé l’un des plus grands feuilletons de l’histoire du Garden,  quand toutes les superstars refusaient elles de rejoindre l’enfer que New York représentait.

C’est le 11 février 2011 qu’a eu lieu l’un des plus gros bluckboster trade de la décennie 2010. En train de retrouver des couleurs après des années de déboires (tiens, il y a des choses qui ne changent pas) les Knicks de Mike D’Antoni affichaient un bilan de 28 victoires pour 26 défaites en plus de proposer un basketball plus qu’alléchant à l’aube du All-Star Game. Pour James Dolan, cette renaissance marque une rupture avec les dernières années de misère qu’a vécu la franchise ainsi que l’ouverture vers de nouveaux cieux bien plus éclaircis. Dans le but de s’inscrire dans la lutte pour le titre et d’aller titiller le Heat, les Celtics et les Bulls, le proprio de la Big Apple rêve d’une seconde star aux côtés du Stoud’.

De son côté, Carmelo en a marre de ne pas assouvir sa soif de victoire avec les Nuggets et le début de saison des siens l’encourage à réclamer son départ. Après des mois de rumeurs, Melo fera ses valises du Colorado jusqu’à New York afin d’entretenir les ambitions des incroyables fans du Madison. Avec un cinq majeur inédit composé de Chauncey Billups, Amar’e Stoudemire, Ronny Turiaf, Landry Fields et Melo, les fans se prennent à rêver de titre en imaginant qu’Anthony les guide vers la victoire. Huit ans et plusieurs cataclysmes après, Carmelo Anthony ne sera finalement jamais parvenu à surmonter les caps défensifs et collectifs qui l’auraient permis de faire gagner son équipe et de s’ériger parmi les légendes. Quand bien même il aura offert une demi-finale de conférence à New York en 2012, c’est un bien maigre accomplissement lorsqu’on pense au talent du bonhomme ainsi qu’aux attentes énoncées lors de son arrivée.

Néanmoins, si le passage de Melo à New York est considéré par la plupart comme infiniment triste et calamiteux, l’ancien de Syracuse aura eu l’occasion de montrer qu’il est un homme de challenge, et que personne d’autre n’aurait eu le courage de prendre sa place. Car on le sait, en plus d’être une ville où la pression médiatique est viscérale, New York est une franchise mythique de NBA qui peine à trouver de la cohérence dans leurs projets depuis trop d’années désormais. Lorsqu’une Superstar accepte de rejoindre les Knicks, elle fait alors face à une chemin semé d’obstacles plus robustes les uns que les autres.

« Je le voulais. C’était vraiment quelque chose que je voulais. Je voulais relever le défi. J’ai pris l’initiative de dire à mes dirigeants « Envoyez moi là bas ». Je voulais ce défi. Tout le monde n’a pas la même mentalité. Je veux dire, ce n’est pas tout le monde qui peut gérer ça. Sans même parler de star, mais de role players, des joueurs tout simplement. Beaucoup de personnes ne peuvent pas faire face à cela. Il n’y a que peu de personnes qui peuvent surmonter ce qui s’accompagne avec New York. Je ne veux pas dire que c’est de la pression, simplement tout ce qui s’accompagne avec le fait de porter la tunique des Knicks »

Seul au monde et sans équipe depuis plusieurs mois, c’est à Portland que Carmelo a effectué son grand retour sur les parquets il y a près d’un mois désormais. Sur ses 10 premiers matchs, l’ailier a impressionné jusqu’à être symboliquement élu Player Of The Week (lol) de la semaine passée. Scoreur-né éblouissant doté d’une palette offensive illimitée, on espère que Melo continuera à montrer à quel point il est un grand joueur afin de finir sa carrière en beauté, quand bien même l’étape Knicks restera pour toujours un médiocre raté (d’un point de vue collectif du moins).

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