Frank Vogel est le nouveau coach des Los Angeles Lakers, une tâche immensément capitale l’attend dans la Cité des Anges : celle de remettre sur la voie du succès la mythique franchise pourpre et or. Dans le long périple qui attend son groupe, le nouveau tacticien s’inspire d’une figure légendaire de L.A, Phil Jackson.
Il n’y a plus de temps à perdre, les Lakers sont embourbés dans les abysses de la ligue depuis bien trop longtemps. Plus précisément, depuis un sweep retentissant infligé par les Spurs en 2014, s’ensuit une décadence profonde vers une inhabituelle reconstruction. Une chute bien plus brutale, lorsque, le 13 avril 2016, Kobe Bryant tire sa révérence, une monumentale carrière ponctuée par un match inoubliable à 60 points. Cinq ans que les Lakers n’ont pas goûté à la post-season.
L’été dernier, on pensait revenu le soleil quand l’un des plus grands joueurs de l’histoire, dans une énième quête de défi, revêtit la glorieuse tunique « Purple and Gold », embellie d’un soupçon « Showtime ». À l’antipode de cette fameuse ère spectaculaire, la première saison de LeBron James prendra une tournure dramatique presque hollywoodienne. Un perpétuel battage médiatique entre une désastreuse politique managériale caractérisée par le transfert D’Anthony Davis et une cohésion collective plus que douteuse.
S’ajoute une nouvelle désillusion dans cette free agency, ni Irving, ni Klay Thompson, ni Kemba, ni Kawhi ne souhaite rejoindre une franchise instable. Mais tel Luke Skywalker, Rob Pelinka laisse présager d’un nouvel espoir. Consciencieusement, l’ancien agent de Kobe a construit un effectif solide avec l’ajout de rôle players expérimentés pour entourer Anthony Davis et LeBron James, sans oublier l’arrivée de DeMarcus Cousins qui marque la naissance d’un nouveau et, espérons, efficace « Big Three ».
Les Lakers ont, sur le papier, l’équipe pour jouer les premiers rôles la saison prochaine. À leur tête, Frank Vogel, ancien coach des Pacers, deux fois finalistes de conférence Est. Dans un vestiaire peuplé d’égo, il se retrouve dans la position de son idole, celui de qui il s’est inspiré, 5 fois champions NBA avec les Lakers entre 2000 et 2009, coach le plus titré de l’histoire avec 11 titres, Phil Jackson, le Zen Master. Frank Vogel va devoir faire face à un vestiaire teinté de fortes personnalité. Fédérer sa troupe et leur inculquer sa vision de jeu sont les enjeux primordiaux dans sa prise de fonction. Comme Phil Jackson avant lui, ses joueurs doivent adhérer à sa vision.
He also said Phil Jackson has had an "immense" impact on his coaching style, watching the way he coached without being a big yeller.
— Harrison Faigen (@hmfaigen) July 11, 2019
En effet, Jackson avait réussi à unir son groupe par la compréhension et la lecture instantanée et perpétuelle des mouvements des uns et des autres sur le parquets. Une fois cette philosophie intégrée, les joueurs en sont devenus plus compréhensifs, plus confiants entre eux comme en témoigne l’ouvrage du Zen Master « Eleven Rings ». En ce sens, il en devenait plus aisé de les coacher.
Au-delà de cet aspect, Frank Vogel s’est davantage inspiré de la nature calme et zen de Jackson, d’où son surnom. C’est cette attitude qui a frappé le nouveau coach des Lakers. Cette impressionnante capacité à rester serein et calme dans les situations les plus périlleuses. Souvent, il laissait les joueurs prendre les décisions dans la configuration du triangle. Un style que Vogel aimerait s’approprier et reproduire avec sa nouvelle équipe.
Les Lakers sont à nouveau en position de jouer le titre, et Frank Vogel a la lourde tâche d’y veiller et de fédérer ses joueurs. Le parcours sera long et semé d’embûches, la conférence Ouest est surpeuplé de prétendants. Une nouvelle ère va débuter en NBA et sera peut-être animée par le succès des Lakers.