
NBA – Éliminés par le Thunder ce dimanche soir après une série épuisante en 7 matchs, les Denver Nuggets démarrent les vacances avec de belles courbatures. Et le rythme démentiel imposé par la NBA en playoffs fait souvent réagir. Mais cette fois, c’est Aaron Gordon (lui a carrément fini blessé) qui s’est exprimé sur le sujet.
Les chiffres sont clairs : depuis le 20 avril, les Nuggets ont enchaîné 14 matchs en 28 jours. Seulement 48 heures de repos entrecoupés de voyages interminables, de conférences de presse etc etc.… Dans une conférence ouest plus compétitive que jamais, chaque minute de jeu est un combat. Mais quand l’organisme ne suit plus, même les champions plient. Pas vrai Aaron Gordon ?
Face à un Thunder jeune, rapide, explosif, et qui a, surtout, expédié les Grizzlies 4-0 au premier tour, la différence s’est fait ressentir et Denver a fini à court d’essence. La fatigue ne fait pas de bruit, mais elle laisse des traces. Et elle peut décider d’une série, sans qu’on veuille l’admettre.
« J’aimerais vraiment qu’il y ait un jour de repos de plus entre chaque match. Le rendu serait tellement meilleur en termes de niveau et de spectacle pour les fans, et on verrait probablement moins de blowouts. »
Aaron Gordon s’est exprimé sur la question et il ne demande pas de privilège. Non, il parle qualité du jeu, santé des joueurs, et expérience des fans. Trop de blowouts, pas assez de matchs accrochés, et au final, une impression de frustration. Le show perd en intensité parce que les corps disent stop. Imaginez un Game 7 entre Denver et OKC avec deux équipes fraîches physiquement. Pas sûr que le scénario aurait été le même. Et en même temps, n’est ce pas là toute la beauté de ce sport ? De cette ligue ? Le fait de couronner les meilleurs des meilleurs ?
Bien sûr, la NBA jongle avec des impératifs complexes : droits télé, calendriers, voyages, ventes de billets… Mais si les stars tombent de fatigue ou se blessent, si les matchs deviennent déséquilibrés, c’est tout le système qui vacille. Alors chacun se fera son opinion. Ce qui est sûr, c’est qu’Aaron Gordon n’est pas le premier à soulever le problème, mais après deux Game 7 à 100% d’intensité en moins d’un mois, il devient difficile d’ignorer l’appel.
