
NBA – Parfois, la fin d’un voyage ne ressemble pas à un crash spectaculaire, mais plutôt à une douce extinction. Une lumière qui faiblit, un souffle qui ralentit, une dernière tentative pour rester debout avant d’accepter que l’histoire, cette fois, s’écrira sans vous. Samedi soir, les Knicks ont été vaincus par plus forts qu’eux. Pas ridiculisés. Juste dépassés. Par l’adresse, par l’intelligence, par le momentum d’Indiana. L’illusion du Game 5 n’aura pas duré et les Pacers, eux, ont compris que le train pour les Finales NBA ne passe pas deux fois. Score final : 125-108. Direction l’Oklahoma pour Indiana, direction vacances pour NY.
New York était venu pour arracher un Game 7, comme un condamné demande une dernière cigarette. Mais dès les premières minutes, le ton est donné : ce sera physique, tendu, exigeant. Karl-Anthony Towns grimace après un contact, Tyrese Haliburton reste au sol après un coup au visage. On ne joue plus au basket, on dispute une place dans l’histoire. Et à ce jeu-là, les Pacers ont été plus juste. Pascal Siakam, avec ses 31 points, a été le chef d’orchestre d’une attaque patiente, fluide, méthodique. Haliburton (21 points, 13 passes) a dicté le tempo sans jamais forcer, pendant que Thomas Bryant s’est transformé en Kobe le temps d’un soir.
Les Knicks, eux, ont résisté comme on tient la main d’un proche qui s’éloigne : fort, mais impuissants. Ils ont eu leur run, leur espoir. 78-71 à la suite d’un bel effort collectif dans le 3e quart. Mais la réponse a été immédiate. Froidement clinique. Une réponse des Pacers par un 9-0, comme pour rappeler que cette série, cette fois, appartient à Indiana. La défense proposée lors du Game 5 par New-York avaient donné de l’espoir… espoir qui n’aura duré qu’un temps car Indiana a prouvé, qu’à la fin : les plus forts, c’était eux !
New York, cette ville qui ne dort jamais, va devoir rêver encore. Un été de plus. Car malgré l’élan, malgré l’amour du public, malgré les efforts… il a manqué encore quelque chose. Peut-être de la santé, peut-être de l’instinct, ou ce soupçon de grâce qui fait basculer un match ou une série. Ou peut-être encore un énième sauvetage de Jalen Brunson… Oui, mais le héros new-yorkais a montré ses limites. 19 points pour Brunson, dans un soir où les Knicks auraient eu besoin de lui à 40 pions minimum pour espérer y croire.
Les Pacers continuent, avancent. Calmes et silencieux. Concentrés et sûrs de leur force. Il s’agira de la deuxième participation aux Finales NBA seulement dans l’histoire de la franchise, avec cette impression que cette fois, c’est différent. Tyrese Haliburton incarne une nouvelle génération, collective, joueuse, libre. Pascal Siakam (élu MVP de ces Finales !) joue chaque match comme une revanche personnelle. Et derrière eux, une ville entière redécouvre ce que c’est que d’espérer.
Oui mais en face, c’est LE Thunder qui les attend. Le bruit du tonnerre sanglant. Un Thunder à qui l’on promet tout cette saison. Et qui proposera, à coups sûrs, une opposition qui fera des étincelles… Deux équipes jeunes, affamées, construites sans raccourcis. Pas de superteam, pas de superstar capricieuse, juste du jeu. Du vrai. Et une promesse : quoi qu’il arrive, la NBA couronnera une nouvelle histoire.
Les Pacers retournent en Finales NBA pour la première fois depuis deux décennies et, emmenés par leur MVP des Finales de conférence Est (Pascal Siakam), entendent bien déjouer tous les pronostics. Les Knicks, eux, rentrent à la maison, une valise pleine de regrets, de progrès aussi. Et peut-être, en fond de sac, une graine. Celle qui pousse doucement, qui ne donnera pas de fruit cette année… mais qui promet, un jour, de fleurir au bon moment.
Victor Wembanyama mesurerait désormais 2m30… et aurait pris du muscle : info ou fiction ?
