Champion pour la deuxième fois de sa carrière avec les Raptors en juin dernier, Danny Green est le genre de joueur que chaque coach adore et aimerait avoir dans son équipe. Défenseur élite sur l’homme, capable de rentrer ses tirs longue distance en plus d’être un coéquipier parfait qui ne causera jamais d’ennuis au sein d’un vestiaire, l’ancien des Spurs est une valeur sûre, un véritable soldat, qui connait le chemin de la victoire et qui met souvent la tête là ou certains n’osent pas mettre la main. Pièce importante du système de Nick Nurse durant toute la saison, Green a joué un rôle considérable dans la conquête du titre de Toronto, et nul doute que les Lakers peuvent jubiler de le compter dans leurs rangs. A Los Angeles, il pourra tirer l’esprit du groupe dans le bon sens, apporter son expérience et peut être insuffler à son équipe une sorte de sérénité commune, comme il l’a déjà fait auparavant.
En l’espace d’un an seulement, le passage de Kawhi Leonard et de Danny Green à Toronto restera gravé dans l’histoire de la franchise (et même de la NBA) à jamais. Désormais inscrite parmi les 19 équipes comptant au moins un titre dans leur vitrine, Masai Ujiri peut se féliciter de l’excellent trade effectué il y a maintenant un an qui envoyait l’enfant du pays Demar DeRozan et Jakob Pötl aux Spurs en échange de Kawhi et de Danny Green, puisque tous deux ont grandement contribué au sacre de la ville de Drake. Pièce maîtresse de la campagne des Dinos, l’arrière a lors d’une récente entrevue avec les médias expliqué les raisons qui, selon lui, ont permis à son équipe d’atteindre le sommet, mentionnant notamment l’esprit d’équipe sans exclure la chance dont les Raptors ont bénéficié par moment.
« Beaucoup de choses doivent se produire, dont une bonne partie de chance. Nous avons été chanceux sur plusieurs points, on a su saisir les opportunités au bon moment, obtenir les pièces importantes quand il le fallait, notamment Marc Gasol à la deadline. On a su rester en bonne santé, quand d’autres équipes ne l’étaient pas (les Warriors). Evidemment, nous avions toujours la foi et la conviction que nous étions l’une des meilleures équipes qui pouvait battre n’importe quelle équipe, en bonne santé ou non, mais les choses se sont déroulées en notre faveur. C’était simplement notre moment, ça ressemblait à ça, même si beaucoup de choses devaient se passer correctement pour remporter le championnat. »
Si les Raptors ont été emmenés durant tous les Playoffs par un Kawhi Leonard de gala qui enchaînait les performances fantastiques, mais également aidés par un bon alignement des planètes ainsi qu’un brin de chance comme le souligne Danny Green, la victoire de Toronto est également due à l’appui indéfectible des partenaires de The Klaw et du travail de l’ombre que ces derniers réalisaient. Leader peu vocal qui mène d’avantage son équipe en montrant l’exemple sur le parquet qu’en gueulant dans le vestiaire, Kawhi a pu bénéficié de soutiens de poids qui ont permis à Toronto d’être toujours dans la bonne dynamique, celle du collectif, de l’esprit d’équipe. Cette solidarité indéboulonnable et ce collectif si bien huilé dépendent bien évidemment de Nick Nurse, mais il n’est pas le seul artisan de cette alchimie : la hargne de Kyle Lowry et son leadership, les progrès de Pascal Siakam qui ont fait de lui au fur et à mesure de la saison le lieutenant de Kawhi, les excitations de Fred Van Vleet après sa paternité ou encore le renforcement de Gasol pendant la saison sont des facteurs fondamentaux de la réussite des Dinos. Green lui, a compté dans ce succès en ne cessant jamais d’apporter son énergie, son expérience et sa défense. Accompagné de Kawhi, l’identité défensive qu’ont insufflé les deux anciens élèves de Pop aux Raptors qui était jusqu’alors une équipe connue pour ses chokes à répétition est un élément prépondérant du titre de Toronto. Désormais joueur des Lakers, Danny Green va essayer de réitérer à Los Angeles ce qu’il a fait dans le Texas et le Canada, à savoir s’imposer en tant que maillon fort du cinq majeur et aider à diffuser une entente collective saine et pérenne, en vue de remporter une troisième bague. Conscient que son équipe aura besoin de chance pour aller au bout (car il en faut toujours), le double champion NBA (2014 et 2019) a notamment renseigné ce qu’il a pu tiré de son expérience à Toronto qui pourrait aider les Lakers dans la conquête du titre, ainsi que les autres fondements qui renforceront l’alchimie des Lakers :
« Il faut faire connaissance en dehors du terrain, pendant la pré-saison, les training camps. Il faut être dans une atmosphère différente, partager le vestiaire, voir d’où les autres viennent et quelles expériences ils ont eues dans les autres équipes. Dès lors que vous apprenez à vous connaître, vous êtes plus à l’aise avec tout le monde sur le parquet. Bien sûr, il faut suivre le coach et les petites choses qu’il demande, mais on doit avant tout apprendre à tous se connaître, je pense que c’est le plus important »
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