Le destin d’une équipe ne tient parfois qu’à un fil. Dans ce cas précis, l’histoire des Knicks et des Warriors aurait pu être bien différente si Steve Kerr avait choisi de rejoindre son ancien coach Phil Jackson à New York au lieu de signer dans la baie en 2014.
Très présent à l’écran au sein des images regroupées pour la série The Last Dance, Phil Jackson est sans aucun doute l’un des personnages majeurs de l’histoire de la NBA. D’abord joueur des New York Knicks entre 1967 et 1978, Jackson deviendra ensuite un coach de légende, remportant onze titres répartis entre les Chicago Bulls et les Los Angeles Lakers. Faisant par la suite son retour à New York en mars 2014 en tant que président des Knicks, le natif du Montana a bien failli recruter un de ses anciens joueurs chez les Bulls en tant que nouveau coach de la franchise de Big Apple.
En effet, durant l’intersaison 2014, en pleine recherche d’un entraîneur devant représenter l’avenir des Knicks, Phil Jackson a notamment courtisé un certain Steve Kerr, qu’il a dirigé chez les Bulls entre 1993 et 1998 et avec qui il a tissé de nombreux liens. Invité par la station radio 95.7 The Game, Travis Schlenk, alors general manager adjoint des Golden State Warriors, a révélé que Kerr avait une certaine préférence pour les Knicks par rapport aux Warriors :
« Steve était très courtisé par Phil Jackson et les New York Knicks. Et à un moment du processus, il a eu l’impression que c’était là qu’il allait aller. Nous ne pensions donc pas avoir l’occasion de nous asseoir et de parler avec Steve. »
“We didn’t think that we were going to even have an opportunity to really sit down and talk with Steve.”
Former @warriors Travis Schlenk recalls a time when the Warriors were sure @SteveKerr was going to go to New York 🗽 pic.twitter.com/LdJdxE85yl
— 95.7 The Game (@957thegame) May 20, 2020
Pour autant, l’ancien arrière aux cinq titres NBA en tant que joueur va changer d’avis à la dernière minute et décide de recontacter le front office des Warriors comme l’a raconté Schlenk :
« Et je crois que c’est pendant que nous rencontrions Stan (Van Gundy) à Orlando que Steve a appelé Bob (Myers, le GM) pour lui dire qu’il avait changé d’avis et qu’il voulait nous rencontrer. » On connaît la suite : Kerr remportera un premier titre NBA avec les Warriors dès sa première saison en tant que coach, puis ajoutera deux nouvelles bagues en 2017 et 2018, allant également en finale en 2016 et en 2019. De leur côté, les Knicks enchaîneront les désillusions sur et en dehors des parquets, multipliant également les changements de coach depuis : Derek Fisher, Kurt Rambis (intérimaire), Jeff Hornacek, David Fizdale et enfin Mike Miller (intérimaire lui aussi). Phil Jackson quittera lui son poste le 28 juin 2017 laissant les Knicks avec de nombreuses erreurs de management et plusieurs contrats poubelles encore en cours.
Phil Jackson, très décrié lors de ses trois années de présidence des Knicks, aurait pu être vu tout autrement si Steve Kerr avait finalement rejoint New York et s’était imposé à Big Apple. Pour autant, l’ancien shooteur en a décidé autrement et dirige une équipe multi-championne NBA depuis six ans déjà !
Source de l’article : Clutchpoints.com