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Rudy Gobert préfère la jouer sage plutôt que de perdre son énergie pour un hater : « Cela n’apporte rien à personne de rabaisser quelqu’un »

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En bon français que nous sommes, on peut (on doit ?) être chauvin à l’égard de la solide carrière de Rudy Gobert en NBA. Alors soyons-le, et soyons tout aussi objectif sur sa personnalité : le français a encore rétorqué de la meilleure manière qui soit envers les récentes attaques de Draymond Green, son ennemi quasi-autoproclamé. Du calme et de la finesse, le combo parfait d’un doux trashtalking rempli de sagesse que le français a appris à peaufiner au fil des années. C’est à se demander pourquoi l’intérieur des Warriors fait une aussi grosse fixette sur le français. Spoiler alert : on nous dit dans l’oreillette que le seum a quelque chose à voir dans tout ça.

Commençons par le début : nous sommes en février 2019, et Rudy Gobert (15 points et 12 rebonds de moyenne à l’époque) craque devant les micros des journalistes de Salt Lake City. Le français n’est à l’époque pas retenu pour le All-Star Game, et ses larmes attestent de sa profonde déception. Cette séquence fait très vite le tour d’internet et les ressentis sont multiples et partagés. La majorité comprend alors ce qui se présente factuellement sous ses yeux : un compétiteur – comme 90% des sportifs de haut niveau – qui n’atteint pas ses objectifs apparait alors forcément très déçu. Mais entre ceux qui comprennent qu’une star NBA puisse se comporter ainsi, ceux qui en font une occasion rêvée pour lâcher leur meilleure vanne et ceux qui s’en foutent royalement, se trouve alors Draymond Green. Et l’intérieur des Warriors, peu adepte de la langue de bois, se positionne clairement dans la catégorie de ceux qui sont en total désaccord avec cette façon de réagir.

À l’époque, non sans sarcasme, Green avait twitté « J’imagine que je dois pleurer aussi…pas de Charlotte ? » (le All-Star Game se déroulait à Charlotte en 2019, Green était blessé). Une punchline en inspirant une autre, Rudy Gobert avait alors rétorqué qu’il était malgré tout préférable pour Draymond d’utiliser Twitter plutôt que Snapchat, puisque le Warrior avait laissé fuité en 2016 une photo un peu trop intime de son anatomie sur ce réseau. C’était fairplay, facile mais fin, ça a fait sourire à l’époque et ça faisait surtout 1 à 0 pour Saint-Quentin. Mais dans un monde parallèle, l’histoire s’arrête là et elle est résumable ainsi : Draymond Green a toujours eu la langue bien pendue et Rudy Gobert était une cible de choix, les deux joueurs se retrouvant souvent ensemble dans la discussion du meilleur défenseur de l’année. Sauf que depuis cet incident, Draymond Green n’en démord pas. Et au vu de ses récentes sorties médiatiques, on est franchement pas loin de l’euphémisme.

Début février, c’est en direct pendant l’émission NBA on TNT que Kenny Smith demande à Draymond Green – devenu consultant à mi-temps – quelle est selon lui la pire réaction à avoir en cas de non sélection au match des étoiles : « Je peux vous assurer à 100% que moi en tout cas, je n’aurais pas pleuré. Donc oui, c’est Rudy, obligé. Le gars a pleuré devant la télévision nationale, Dieu merci il a fait les trois suivants ! ». La question est-elle orientée ? Très probablement. Est-ce que ça a fait mouche ? Ça va même au delà de ça, Green se délecte de chaque occasion pour descendre l’intérieur du Jazz, même 3 ans plus tard. À tel point que dimanche dernier, pendant le All-Star Game, le néo-consultant, alors aux abords du terrain pendant le match, micro en main prêt à dégainer, n’as pas raté sa toute dernière occasion de faire comprendre à tout le monde qu’il ne veut surtout pas être assimilé à  Rudy Gobert. Pour l’intérieur de la Baie, c’est simple : ils ne jouent pas dans la même cour et n’ont rien en commun. Le ton solennelle de son intervention démontre clairement que le joueur est vraisemblablement vexé d’être cité dans la même discussion que le français. Problème : plus ses déclarations s’accentuent, plus on a l’impression de se rapprocher d’une réaction d’abord guidée par de la jalousie que par du simple trashtalk. Problème 2 : Gobzilla n’en a pas grand chose à faire. Pour lui, c’est « juste du bruit » et il estime que « si on parle beaucoup de toi, c’est que tu dois faire quelque chose de bien ». Une réponse approuvée par le Dalaî-Lama, qui caractérise assez bien l’attitude du triple défenseur de l’année : celle d’être focus sur les choses importantes.

Alors remettons deux minutes l’église au centre du village : on ne peut que respecter et constater le talent et l’impact défensif de Draymond Green avec les Warriors, 2ème à l’Ouest et 2ème meilleure défense de la ligue actuellement. Le DPOY 2017 est un poumon sur pattes et n’importe quelle équipe rêverait d’avoir un moteur défensif du même acabit dans ses rangs. On le sait, ce dernier est plus mobile que Rudy Gobert, il peut défendre sur plusieurs postes la où le joueur du Jazz peut parfois se retrouver en difficulté en dehors de la raquette. On le sait aussi, Draymond Green est bagué, Rudy Gobert ne l’est toujours pas. Mais on peut aussi constater que ce dernier fait preuve d’une mauvaise foi légendaire quand il s’agit de ne pas chercher à reconnaitre l’impact défensif monstrueux de Gobert avec le Jazz. Car avec 3 trophées de DPOY dans son armoire, le Jazzman lui barre la route depuis 2019, et ce n’est certainement pas fini vu la saison en cours du français. Alors certes, la course au meilleur défenseur est un peu plus relevée cette année, comme en atteste le ladder actuel que la NBA met régulièrement à jour. Mais comme souvent, le Jazz sans Rudy Gobert, c’est comme partir au taff en pleine feria en laissant la fenêtre du rez-de-chaussée grande ouverte, c’est quartier libre. Car cette saison, c’est 6 victoires pour 8 défaites quand le français est absent, et 30 victoires pour 13 défaites quand l’intérieur enfile ses Nike. En janvier, le Jazz détenait même la 30ème défense de la ligue (donc… la pire) pendant l’absence du frenchy. Ce même frenchy qui vient de permettre au Jazz de taper les Mavs et les Suns depuis la reprise en combinant 28 points, 33 rebonds et 6 contres sur ces 2 matchs pour permettre à Utah de s’asseoir à la 4ème place à l’Ouest.  Si l’adjectif « indispensable » ou « valuable » ne convient pas à qualifier l’importance fondamentale du français pour son équipe, on vous laisse réécrire cette phrase avec le synonyme que vous voulez.

Soyons clairs, tant qu’il y a des clashs et de la rivalité en NBA, c’est que tout va bien. Dans une ligue qui s’aseptise, on peut apprécier les différentes formes d’esprit que nous offrent les joueurs pour défendre leur steak. D’ailleurs, un joli contraste s’impose ici : Draymond Green est un bourrin en toutes circonstances pendant que Rudy Gobert, lui, sait utiliser autre chose que ses muscles pour faire parler sa défense. Socrate appréciera, quant à nous : vivement les Playoffs.

Ja Morant continue de terrifier la ligue : 52 points à 22/30 au shoot, 4/4 à 3 points et quelques actions déjà gravées dans le top 10 de l’année

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