Face aux Spurs du grand manitou Popovich, le coach expérimenté de Miami, Erik Spoelstra, a passé la barre des 600 victoires en carrière. Ils ne sont que six dans l’histoire dont Gregg Popovich. Comme tout un symbole.
La décennie 2010 a été marquée par les Three Amigos du Heat et leurs oppositions devenues historiques face aux Spurs d’un autre Big Three, encore plus historique. En effet, par deux occasions, les hommes de Erik Spoelstra ont croisé le chemin de San Antonio lors des NBA Finals. Au sein de la franchise texane, la douleur de ce shoot mythique de Ray Allen dans les dernières secondes du Game 6 est toujours vive depuis 2013. Bien heureusement, le titre l’année suivante a permis à toute une franchise de se soulager de cette désillusion et ainsi célébrer la réussite de l’organisation Spurs. Modèle de réussite dans le sport, San Antonio a laissé une empreinte indélébile dans les bureaux de bon nombre de franchises. On ne compte plus les enfants des Spurs répartis un peu partout dans la ligue. Par sa régularité, son gout du travail et du talent au détriment du bling-bling, la franchise texane a construit une réelle dynastie.
De l’autre coté du pays, le Heat constitue aussi un exemple de longévité et de succès. Avec le plus mafieux des GM, en la personne de Pat Riley, Miami est devenu un lieu de pèlerinage pour les fous de travail, à l’instar de leur franchise player actuel, Jimmy Butler. En effet, en poste depuis 2008, Erik Spoelstra est le leader d’un groupe qui, quoiqu’il advienne, se battra jusqu’aux derniers instants. Au fil des années, surtout après le départ de LeBron James, Spoelstra s’est fait une réputation de coach intelligent et inspiré tactiquement. Après la rencontre de ce mercredi qui a vu le Heat s’imposer 116 à 111 face aux Spurs, Gregg Popovich s’est montré élogieux pour son confrère floridien.
J’admire vraiment ce qu’il a fait, son ascension et la façon dont il a franchi les différents niveaux de la ligue pour se retrouver dans la position qu’il occupe. Il a travaillé si dur, a fait un si bon travail, et c’est juste un peu excitant de voir quelqu’un réussir…
Nous avons eu de belles batailles. Nos équipes se sont suffisamment affrontées, et à des niveaux élevés, pour que nous sachions ce que c’est que de passer par là – parfois au sommet, parfois pas. Je pense donc qu’un respect se développe à partir de cela et une compréhension de la difficulté de ces emplois et de la chance que nous avons de pouvoir concourir à ce niveau. Je pense que c’est une grande partie du job.
En effet, Spoelstra et Popovich se sont affrontés 37 fois, dont les Finales de 2013 et 2014. Avec 21 victoires pour le stratège texan et 16 pour celui du Heat, il est certain que les deux hommes ont eu bien le temps de se cerner et d’inspirer un infini respect l’un pour l’autre. Avec la barre des 600 victoires passée, Erik Spoelstra rentre dans un cercle très fermé constitué de Phil Jackson, Reh Holzman, Red Auerbach, Jerry Sloan et…Gregg Popovich. Avec près de 1308 victoires pour le coach actuel de Team USA, le chemin pour Erik Spoelstra reste sacrément long mais parti comme il est à la tête du Heat, il n’est pas impossible de monter, au minimum, dans le podium des coachs les plus victorieux de l’histoire. Quelle ascension pour celui qui avait démarré en tant qu’assistant vidéo en 1995 !
« Il a toujours été un exemple incroyable de classe, de dignité », a déclaré Spoelstra à propos de Popovich. « Pour être capable de faire ça après des victoires ou des défaites, je pense juste que c’est un excellent exemple que vous pouvez toujours avoir de la classe, peu importe comment le résultat arrive pendant un match. »
« Nos chemins ne se sont pas beaucoup croisés, voire pas du tout, au fil des années. Peut-être juste en passant, et en Summer League, mais c’est à peu près tout », a rajouté Spoelstra. « Il a été un exemple incroyable de modèle, je pense, pour beaucoup d’entre nous, les entraîneurs. Nous regardons comment il opère et dirige ce programme, ils ont une grande culture, leur structure, mais je pense qu’il y a aussi un état d’esprit de croissance, et une ouverture pour être vulnérable et apprendre des choses différentes… ».