Pas de surprise pour Derrick Rose : il sera sur le terrain pendant le money-time

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Annoncé mort il y a quelques années après avoir traversé l’enfer et ses pénombres entre New York et Cleveland, Derrick Rose est parvenu à s’extirper des abysses en retrouvant le sourire et son basket dans le Minnesota. La saison dernière ? Le MVP 2011 fut rayonnant, éclaboussant le monde de sa combativité et de son talent. Derrick a su renaître de ses cendres en se réinventant complètement en sortie de banc : bon shooteur, le plus jeune MVP de l’histoire a tiré profit de son nouveau rôle à la perfection, en alignant la bagatelle de 18 points et 4 passes de moyenne en 27 minutes, à 50% au shoot et 37% du parking, accompagnée d’un match à 50 pions et de plusieurs shoots assassins. Cette fois, c’en est fini de l’époque où Derrick est sur un parquet uniquement pour montrer qu’il n’est pas à l’infirmerie ; l’enfant de Chicago est bel et bien de retour (toute proportion gardée, évidemment) et son impact sur les matchs est indéniable. Pour continuer sur sa bonne lancée, le meneur a posé ses valises du côté de Detroit, où il se devra d’être létal en sortie de banc si les Pistons veulent prétendre à quelque chose de sérieux. Mais Derrick n’est pas prêt de lever le pied, et c’est en pleine confiance qu’il attaque ce prochain exercice, en vue de poursuivre l’un des comebacks individuels les plus incroyables de l’histoire NBA et de finir sa carrière en beauté. Pour se faire, Dwayne Casey compte énormément sur son meneur, à qui il donnera l’opportunité de finir les matchs afin que Derrick impressionne de sa superbe et fasse gagner Detroit dans les moments les plus chauds.

Si les Pistons ont eu le flair d’obtenir Blake Griffin et de l’utiliser habilement aux côtés de Drummond afin qu’il sorte la meilleure saison de sa carrière, la raquette de Motor City n’en est pas pour autant la plus dominante de la ligue et rares sont les fois où les Pistons ont ébloui la planète NBA cette saison. La faute certainement à une rotation très légère, suivi d’un réel problème à la mène avec Reggie Jackson et d’un manque accru de shooteurs d’élite. Bien que Reggie ait retrouvé son basket en deuxième partie de saison ; et qu’Ish Smith soit un back-up plus que correct, jamais les Pistons ne sont parvenus à trouver le lien en attaque avec une relation intérieure-extérieure. Bien trop souvent, la responsabilité du playmaking fut à la charge de Blake, quand il s’occupait déjà d’espacer le terrain (non, vous ne rêvez pas) et d’être celui qui scorait pour Detroit. Non pas qu’on veuille laisser penser que Griffin ait tenu à bout de bras les Pistons toute la saison, car il fut tout de même bien secondé par Drummond, mais disons que le visage montré par les Pistons contre les Bucks en playoffs en l’absence de Blake nous laisse un avant-goût de ce que serait Detroit sans l’ancien Clipper. Ainsi, la franchise de Tom Gores se devait d’être active cet été pour entourer leur All-Star au mieux afin de rester en playoffs dans les années futures. Et le front-office a habilement manié ses cartes cet été : en plus de la Draft de notre frenchy Sekou Doumbouya, les Pistons ont enregistré les arrivées de plusieurs joueurs à des postes où les manques étaient criants, notamment celle de Derrick Rose à la mène. Interrogé par les médias après l’entraînement de son équipe au campus de Michigan State, Dwayne Casey a fait les éloges de son nouveau venu, en qui il place de grands espoirs.

« Nous sommes bien protégés au poste de meneur. Le Derrick Rose d’aujourd’hui est spécial. Il ressemble au MVP Derrick Rose. Nous devons être intelligents, ne pas être séduits et le laisser jouer trop de minutes. Si le match est serré, Derrick sera sur le terrain. Il est capable de faire des choses qui sont très, très encourageantes. » Par la suite, Casey s’est émerveillé du retour incroyable de l’ancien MVP (ndlr) : C’est ce que j’admire chez lui. Vous n’auriez jamais prédit qu’il redeviendrait un grand joueur. Il semblait fini un million de fois. Certains joueurs chutent dans leurs carrières, puis mettent un shoot et célèbrent comme s’ils n’avaient jamais rentré un shoot auparavant. Derrick Rose, Joe Johnson, les deux viennent, font leur travail au maximum et ne changent jamais d’expression. Derrick a fait un play aujourd’hui que je n’avais jamais vu auparavant. Je me suis exclamé ; lui n’a jamais changé d’expression. »

A son tour, le franchise player Blake Griffin a également loué l’arrivée de l’ancien MVP, et a directement senti l’impact qu’il avait sur le groupe :

« D-Rose amène tout à un autre niveau, rapidement et avec sagesse. Ses cuts, ses changements de rythme, ses passes, sa manière de lire le jeu. Il va être super pour nous. Notre second unit va être rude. Je suis excité de cela »

Les fans de Detroit ont de quoi se rassurer : après une pauvreté désolante à la mène ces dernières années, il semblerait que le futur s’annonce meilleur et que le poste 1 – ainsi que le banc – soient entre de bonnes mains avec l’arrivée de D-Rose pour la première fois depuis bien longtemps. Encore faut-il que Derrick ne craque pas, et qu’il confirme une fois de plus son mental d’acier la saison prochaine, en poursuivant sur sa lancée de l’exercice dernier. Si D-Rose parvient s’intégrer aux Pistons de Casey et à conserver le même niveau de jeu que l’an dernier, Detroit pourra compter sur un sixième homme de poids qui aura son mot à dire dans les fins de matchs. Il faudra que Reggie Jackson maintienne ses efforts collectifs de deuxième partie de saison, tout en espérant un Blake encore héroïque et un Drummond qui continue de progresser. En ce sens, les Pistons auront alors de quoi s’appuyer sur un quatuor solide entouré de role-players de qualité, et ainsi prétendre à faire mieux que la saison passée.

Signé pour deux saisons à 15 millions de dollars, Rose a les cartes en main pour réaliser une deuxième saison de qualité au sein d’une franchise qui lui fait confiance et qui croit en lui. Dans son rôle de sixième homme, l’ancien MVP aura les responsabilités et les minutes nécessaires pour montrer qu’il est définitivement de retour et que les doutes ne sont plus permis quant à son niveau de jeu. Alors on touche du bois, et on compte sur un D-Rose qui reste flamboyant en aidant les Pistons à s’améliorer par rapport à l’an passé.