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Moins croquer pour gagner plus : Kemba Walker évoque son nouveau rôle avec les Celtics

bostonherald.com

Pilier d’une franchise sans véritable fond depuis 8 ans, Kemba Walker a décidé de changer le cours de son destin cet été. Après 8 longues années remplies d’échecs et de désillusions, mais aussi d’amour et de performances individuelles rocambolesques, le meneur a décidé de quitter son nid pour rejoindre des cieux plus éclaircis. Trop esseulé, trop désabusé, une saison de plus sans Playoffs était celle de trop pour Kemba, qui n’a connu la postseason qu’à deux reprises dans sa carrière. Les conséquences d’une succession de mauvais choix du Front-office, n’étant jamais parvenu à entourer son franchise player de la bonne manière pour prétendre à autre chose qu’à des débâcles. Bien que l’enveloppe proposée par Danny Ainge fut moins épaisse que celle offerte par le GOAT, Kemba a choisi de couper les ponts avec sa franchise de toujours en vue de stopper cette image de loser qui le poursuit depuis trop longtemps. A Boston, sous l’égide de Brad Stevens, Walker a pour la première fois de sa vie l’opportunité d’être un joueur qui compte dans une équipe qui gagne. En ce sens, il pourra enfin disputer les grandes joutes de playoffs, pour montrer qu’il fait sans conteste partie des meilleurs meneurs de la ligue. Face à ce nouveau défi, Kemba devra faire preuve de maturité afin d’intégrer au mieux le système collectif de Brad Stevens : désormais, c’en est fini de prendre 25 shoots par match et d’enchaîner les isolations pour faire gagner son équipe. Désormais, Kemba doit faire jouer les siens tout en maintenant sa capacité à scorer considérablement ; mais aucune inquiétude pour l’ancien Hornet, qui se dit soulagé de ne plus avoir l’ensemble des responsabilités à sa charge.

L’abandon fut déchirant. Après près d’une décennie passée sous la même tunique, l’histoire ne permettra finalement jamais à Kemba Walker d’atteindre ses objectifs avec Charlotte. Au sortir d’une saison individuelle de haute volée – qui l’aura vu atteindre le meilleur niveau de sa carrière – le natif de New York a porté ses Hornets à bout de bras durant toute la saison. Alignant la bagatelle de 25,6 points et 6 passes, l’ancien numéro 9 de la Draft 2011 aura tout tenté pour offrir aux siens la possibilité de passer un palier supplémentaire en rejoignant les playoffs. Match à 60 points, cross dévastateurs, statement games à plusieurs reprises, leadership, implication des coéquipiers… aucun moyen n’aura en somme permis à la franchise de Caroline du Nord d’entrevoir un avenir compétitif dont l’égérie serait Kemba. Alors, lorsque le choix se présenta, l’hésitation fut infernale : entre le désir de prolonger la passion fusionnelle entretenue depuis 8 ans avec sa ville, son public et son équipe de toujours, face à  l’ambition de jouer autre chose que des matchs de saison régulière en rejoignant une équipe d’un standing supérieur, nul doute que le coeur du meneur ait virevolté dans tous les sens. Tiraillé entre l’attachement et la soif de victoires, Kemba a finalement opté pour rejoindre l’équipe légendaire des Celtics, pour 4 ans et 141 millions de dollars, quand Charlotte proposait 160 millions. Ce choix de Kemba témoigne son envie de rejoindre la cour des grands. A Boston, Walker prendra en lieu et place le rôle qu’occupait Kyrie Irving ces dernières saisons, avec cependant un tout autre état d’esprit. En effet, le nouveau numéro 8 des C’s n’a pas signé pour performer individuellement en alignant ses stats de All-Star. Kemba veut gagner, et si cela doit passer par une épuration de son jeu en vue de mettre en avant le collectif,  il fera le necéssaire. Interrogé par masslive.com après l’entraînement d’équipe, Walker a d’ailleurs confirmé l’enthousiasme qu’il portait à ce nouveau rôle :

« Ca me soulage énormément. J’ai beaucoup de différents shoots ainsi, mais j’adore le fait de ne pas avoir à trop en faire tout le temps. Espérons que mon taux d’utilisation du ballon descende un peu. Ca permettra aux autre gars d’impacter les matchs et je ne peux qu’apprécier ça, bien sûr. « 

Mais quand on sait que Kemba était l’année dernière l’un des plus gros usage rate de la ligue (31,5%, devant Westbrook, Irving, Lillard, Durant…) et qu’il prenait 20 shoots par match, nous sommes obligés de nous poser la question s’il n’y a pas un peu d’intox dans cette décla et si celle-ci vaut plus qu’une déclaration banale d’un joueur pendant l’été. Alors, quand on lui demande si l’idée de réelllement abandonner le ballon l’enthousiasme vraiment, Kemba ironise et répond de manière sereine :

« Je veux dire… bien sûr. Cela va être dur. Mais nous avons simplement trop de talent. Et je ne dois juste pas trop en faire. J’en ai déjà assez fait durant ma carrière, donc bien sûr. »

Conscient des sacrifices qu’impose le chemin vers la gagne, Kemba Walker est prêt à se mettre en retrait pour le bien du collectif. Une aubaine pour Brad Stevens, qui peut profiter d’un meneur dans son prime dont l’objectif est la victoire et le bien-être du groupe. Constitué d’un leader assumé en la personne de l’ancien Hornet entouré par un noyau de jeunes très prometteurs (voire déjà confirmés, en Tatum, Brown et Smart) ainsi qu’un groupe de soldats et de role-players valuables, le roster des Celtics est complet et profond et les verts pourraient bien être la bonne surprise de l’année prochaine. D’autant plus qu’un certain Gordon Hayward n’est toujours pas revenu à son top ; et si l’ailier parvient à retrouver son niveau de All-Star, l’impact du protégé de Stevens pourrait être grandiose.

Kemba Walker sait ce qu’il en coûte de rejoindre l’élite de la NBA. Dorénavant, il devra adopter une vision d’ensemble avant de penser individuellement. Dans une équipe aussi talentueuse que les C’s, le meneur se doit de mettre en avant ses coéquipiers, bien qu’il soit toujours libre d’impacter le match par son scoring. Face à un nouveau rôle, Kemba doit maintenant mettre les bouchées doubles afin de montrer qu’il peut être autre chose qu’un franchise player d’une équipe qui perd. A lui de prouver qu’il peut faire mieux que Kyrie.

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