Sujet de nombreux débats concernant son salaire et son niveau de jeu notamment, Julius Randle est l’élément le plus clivant du vestiaire des Knicks. Un départ avant la fin de son contrat n’est pas à exclure.
Même si ses moyennes restent plutôt bonnes, il est difficile de dire que Julius Randle a pleinement rempli son rôle de première option offensive et répondu aux attentes placées en lui par les New York Knicks. Signé pour trois ans et 63 millions de dollars au cours de l’été dernier, l’ancien des Pelicans aura malgré tout tourné à 19,5 points à 46% au tir dont 27,7% à trois points, 9,7 rebonds et 3,1 passes de moyenne lors des 64 matchs qu’il aura disputé. Malgré des moyennes honorables et huit matchs avec des pointes à 30 points marqués ou plus, Randle est resté l’une des principales sources de critiques et de questions de la part des fans mais aussi de certains de ses coéquipiers. Comme l’a rapporté il y a quelques jours Marc Berman du New York Post, certains partenaires de jeu de l’ailier fort de 25 ans ont fait part de leurs doutes le concernant. Le jeune Canadien RJ Barrett en tête, ces derniers reprochent à leur coéquipier de ne pas lâcher la balle assez vite et de s’enfermer en dribblant trop. Il est vrai qu’à de nombreuses reprises cette saison, on a vu Randle oublier ses partenaires de jeu et foncer tête baissée au cercle. Peut-être qu’il est encore trop tôt pour l’ancien de Kentucky pour assumer le fait d’être la principale option d’une équipe, ce qu’était en réalité Marcus Morris jusqu’à son départ pour les Los Angeles Clippers en février, ou encore que le montant de son contrat le fait possiblement déjouer.
Reste que ces nombreuses interrogations ont également affecté la direction de la franchise. En février dernier, alors que le front office jusqu’alors dirigé par Steve Mills était en train d’être complètement refondé après son départ, la franchise a étudié différents options de transfert impliquant Randle. L’une d’entre elles venant des Charlotte Hornets et impliquant en contre-partie Terry Rozier, cible de longue date de Scott Perry, general manager des Knicks, a notamment longuement retenu l’attention des New-Yorkais. L’ancien influent agent du groupe Creative Artists Agency, Leon Rose, ayant pris les rênes des Knicks début mars, les cartes semblaient rebattues mais ce dernier serait également ouvert à un départ de Randle s’il est bénéfique pour l’équipe. En effet, même si la situation reste ambiguë entre un ancien de l’agence CAA et un joueur étant un client actuel de l’entreprise -les intérêts de Randle étant gérés par Aaron Mintz-, l’insider Marc Berman a indiqué dans son dernier « mailbag« (courrier des lecteurs) que Rose serait prêt à se séparer de l’ancien Laker avant la fin de son contrat. Que ce soit en n’activant pas l’option dont les Knicks disposent concernant la saison 2021-2022, dernière du contrat de trois ans signé l’été dernier et uniquement garantie à hauteur de 4 millions de dollars, ou alors en transférant dans une autre équipe le joueur en échange d’un package à déterminer. L’élément le plus important reste que Rose semble prêt à différencier son ancienne activité d’agent de joueurs et son poste de président des Knicks, un très bon point de départ pour gérer au mieux une équipe en manque de résultats depuis plusieurs saisons déjà.