Kemba Walker annonce la couleur, il veut détruire son ancienne équipe : « je veux vraiment les battre »

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Pour la première fois de sa carrière, Kemba Walker va pénétrer l’antre du Spectrum Center sous la tunique d’un autre maillot que celui des Hornets. Après 8 années passées à tenir Charlotte à bout de bras, le meneur a décidé de changer de destin cet été afin d’assouvir sa soif de victoire (et accessoirement de playoffs.) L’abandon fut déchirant, mais Kemba préféra délaisser sa ville de toujours en vue d’ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière, qu’il souhaite plus éclairci que le précédent. Ce soir, le C’s a rendez vous avec les huit premières années de sa carrière : ce soir, il s’oppose à son public qui l’aime et le supporte depuis ses débuts, et l’affrontement s’annonce intense. Va t-il se faire siffler pour avoir tourné les talons à l’offre de Michael Jordan cet été? Sera-t-il reçu tel un héros dont le choix fut compris? Perdra-t-il ses moyens face à l’émotion, ou montrera-t-il au contraire qu’il n’a pas froid aux yeux face à sa franchise de cœur ? Sans scrupule, l’intéréssé ne fait pas de sentiments quant à son prochain match, qu’il attend impatiemment. Pour lui, pas de place pour la nostalgie : il y aura de l’émotion, mais Kemba revient en ville pour battre ses les Hornets avant tout.

Après 8 longues années remplies d’échecs et de désillusions mais également d’amour passionnel et de performances individuelles rocambolesques, le meilleur joueur de l’histoire de Charlotte rentrera sur le parquet qu’il connaît mieux que sa poche en tant qu’adversaire pour la première fois ce soir. Une soirée riche en émotions en perspective pour Kemba. On ose à pene imaginer toutes les sensations que doit ressentir l’ancien Hornet a l’aube d’un des plus grands rendez-vous de sa saison. Le trajet en bus dans son ancienne ville, la rentrée dans le vestiaire, les rituels d’avant match qui seront cette fois fait de l’autre côté, les retrouvaillesavec son ancien public, le match contre ses anciens coéquipiers… On ne va pas vous faire un dessin, mais les retours à la maison des anciennes icônes d’une franchise sont souvent mythiques et ô combien attendus. Que cela soit des comebacks intenses et émouvants ou bien remplis de haine et guidé par l’antagonisme, tous les spectateurs cochent les dates des affrontements entre ancienne et nouvelle équipe des stars. Concernant Walker, nul doute qu’il devrait être acclamé et couvert d’applaudissements par le public du Spectrum Center. En tant que meilleur marqueur et joueur de l’histoire de la franchise, qui a qualifié un minuscule marché en playoffs lors de deux saisons, il serait injuste et triste de voir Kemba se faire huer lorsqu’il détient le ballon. Lui même s’attend à énormément d’amour, quand bien même il compte vraiment battre les Hornets, en participant à la tâche :

« Ça vient plus tôt que je ne le pensais. Je sais que ça va être très émouvant. Je veux vraiment les battre. Ça va être fun. Je suis vraiment impatient d’y être. Y retourner, voir ma famille évidemment, mes anciens coéquipiers, tout le monde dans la salle et dans l’organisation… »

Puis, Kemba enchaîne sur l’accueil qui lui sera réservé selon lui :

« Ça va bien se passer. Il n’y aura pas de huées. J’ai entendu à propos du retour d’Hayward (qui s’était fait sifflé à Utah, ndlr). Mais il ne peut pas y avoir de sifflets pour moi. Il n’y a pas moyen. Je n’ai rien fait de mal qui puisse mériter des sifflets ou quelque chose du style. Je pense que cela sera de l’amour. Mais qui sait? Nous verrons bien »

Quatre mois après avoir signé un contrat de quatre ans pour 141 millions de dollars avec Boston, Walker est en paix et s’attend à recevoir de l’amour pour son retour à Charlotte. Un match qu’il veut a tout prix gagner, comme il espère le faire lors de quasiment toutes les rencontres avec les Celtics, chose qui était impossible avec ses Hornets. Sur ses six premiers matchs de la saison, Walker a prouvé à qui voulait l’entendre qu’il était une recrue de premier choix pour pallier au départ de Kyrie Irving : mieux, il semble même qu’il ne soit pas un frein au développement des jeunes ainsi qu’au jeu collectif mis en place par Brad Stevens, sans faire de conclusion hâtive (car on se souvient des débuts de Kyrie à Boston). En difficulté lors de ses deux premières rencontres face à Philadelphie et Toronto (12 points à 4/18 et 22 points à 8/22), Walker a rapidement redressé la barre pour grandement contribuer au succès de son équipe face aux Knicks par deux fois, aux Bucks ainsi qu’aux Cavs. C’est bien simple, depuis les Raptors, Kemba tourne à 30,5pts de moyenne, a 46,4% au shoot dont 50,7% du parking, le tout pour afficher la bagatelle de 26 points, 5,7 rebonds et 3,3 passes sur la saison. D’autant plus que Boston caracole en tête de la Conférence Est, avec une seule défaite au compteur. Des statistiques impressionnantes pour Kemba, sur la lignée de son exercice précédent, qui nous confirment qu’il peut évoluer à un niveau de All-Star ailleurs que dans son cocond. Il faudra tout de même veiller à ce qu’il n’existe pas qu’en tant que scoreur, quand bien même le jeu de Brad Stevens ne nécessite pas un seul playmaker désigné. Toujours est-il que ce soir, Kemba devrait bénéficier de toutes les responsabilités pour écraser son ancienne équipe, et marquer au fer rouge son retour dans sa ville de cœur.