Carmelo Anthony a passé près de sept saisons chez les Knicks. Ultra médiatisé et très souvent critiqué par les médias et les fans, Melo a quasiment toujours répondu présent malgré le manque de résultats de son équipe. Iman Shumpert dresse un portrait flatteur du coéquipier et de l’homme qu’il était.
Dès sa saison rookie, en 2011-2012, Iman Shumpert a commencé à comprendre qui était Carmelo Anthony, pour sa part présent à New York depuis 2010. Invité de la chaîne Vlad TV sur Youtube, l’arrière de 29 ans a tenu à défendre celui qui, pour lui, a toujours été un coéquipier protecteur et juste. Comme il le raconte, Shump a été marqué par la capacité que Melo avait et a encore à gérer la pression : « En dehors des parquets, Melo n’a pas assez de crédit pour quelqu’un qui peut gérer l’agitation, quelqu’un qui peut mettre de côté les commentaires et critiques et ne pas se cacher derrière son travail, mais laisser son travail parler de lui-même. Et quelqu’un qui, lorsqu’il parle enfin, ne ment pas. Il ne mentira pas et il ne blâmera pas les autres.« . Cette mentalité spécifique décrite par Shumpert n’était pas si connue que ça, de nombreuses personnes voyant Anthony plutôt comme un soliste capricieux ou un joueur difficile à intégrer dans un collectif pour un coach. Tout le contraire de ce que décrit l’agent libre par la suite : « Lorsque je lui demandait pourquoi il était comme ça, Melo me disait : ‘Ce n’est pas mon travail d’enlever la nourriture de la bouche d’un autre homme. Je prends la responsabilité, même si c’est la faute de l’entraîneur’. Il avait une mentalité du genre : ‘S’ils le virent, ils me virent avec’. Derrière son travail et son éthique de travail, il était très puissant sans dire un mot. »
« En dehors des parquets, Melo n’a pas assez de crédit pour quelqu’un qui peut gérer l’agitation, quelqu’un qui peut mettre de côté les commentaires et critiques et ne pas se cacher derrière son travail, mais laisser son travail parler de lui-même. »
Cette pression, Melo savait très bien la gérer sur les parquets, enchaînant quatorze saisons à plus de vingt points de moyenne dont six ans et demi passés dans le contexte ultra anxiogène des Knicks. Dans cette équipe, il était la principale star, la première option offensive et donc la première cible des critiques en cas de défaite. Lors de l’exercice 2016-2017, son dernier à Big Apple, Melo aura été la cible d’une chasse aux sorcières commune entre médias, fans et l’ancien président de la franchise, Phil Jackson. Ce qui aura le plus marqué Shumpert reste que, malgré ce remue-ménage constant, le vétéran de 35 ans continuait à vivre sa vie comme si de rien n’était : « Il allait chercher son fils à l’école, il allait le voir jouer et il se promenait avec lui en plein Eastside alors qu’il était le sujet le plus abordé à New York, tout le monde était sur son dos. Malgré tout, les critiques et le fait d’être ultra médiatisé, il continuait à vivre normalement. On est obligé de le respecter en voyant tout ça.« . Tout ceci nous permet de comprendre à quel point l’actuel joueur des Blazers est fort mentalement, réussissant à se relever de plusieurs expériences difficiles : sa fin d’aventure à New York, ses passages compliqués à Oklahoma et à Houston, puis sa pause forcée, pour performer à nouveau cette saison.