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Erik Spoelstra n’y va pas par 4 chemins quant à l’absence de Butler dans le 5 du ASG : « C’est une blague »

Source image : bleacherreport.com

Malheureux dixièmes de conférence à quelques victoires d’accrocher leur qualification en Playoffs la saison passée, les hommes de Pat Riley semblent  avoir définitivement franchi le cap leur permettant de regagner les hauteurs de l’Est cette année. Solide top 4 de conférence (2ème aujourd’hui), le Heat assoit sa domination et regarde n’importe quelle équipe dans les yeux à l’heure actuelle. Si les éclosions de Bam Adebayo, Tyler Herro, Kendrick Nunn ou encore Duncan Robison ne sont clairement pas étrangères à ce succès, et que le Heat est avant tout une équipe sortant du lot par son collectif parfaitement huilé, c’est aussi et surtout grâce à l’obtention de la star Jimmy Butler cet été que Miami parvient à se positionner parmi les forces majeures de la ligue. Malgré de nombreuses interrogations à son arrivée, l’ailier a su faire taire les sceptiques en jouant le meilleur basket de sa carrière pour devenir le point d’orgue d’une équipe visant les sommets. Franchise player et pierre angulaire du système d’Erik Spoelstra faisant de Jimmy son playmaker et leader défensif, une place de titulaire pour le All Star Game à Chicago était évidemment dans les têtes de nombreux spectateurs, mais que nenni. Snobé et dépassé par Siakam et Trae Young (si l’on considère Jimmy en tant que Guard), son absence dans le 5 fut polémique, au point de qualifier ce snob de scandale pour son coach Spoelstra.

Perçus à l’aube de la saison comme capables de gratter un tiquet pour les Playoffs, Miami surprend son monde et se présente véritablement comme la sensation de l’année (du moins à l’Est) en renversant l’ensemble des pronostics prononcés à leur sujet. Sous la tutelle de Spoelstra, Miami a toujours fait preuve de cohésion et de solidité défensive, mais le manque de talent offensif rendait leurs aspirations considérablement limitées. Avec la signature de la tant attendue star depuis des années cet été, les objectifs étaient revus à la hausse mais la forte concurrence à l’Est menaçaient les espoirs des Heatles. Et pourtant. Contesté en raison de ses tumulteuses aventures à Minnesota, le leadership de Jimmy Butler n’a jamais autant fait l’unanimité qu’aujourd’hui. Le nouveau patron de la franchise floridienne insuffle à ses coéquipiers un supplément d’âme impressionnant, une confiance hors du commun liée à une rage de vaincre inébranlâble, leur permettant de faire face aux plus grosses écuries. Et au delà de l’alchimie parfaite dont le collectif fait preuve – Jimmy J Buckets se met en valeur par sa polyvalence, qu’il a encore plus développée cette année. Playmaker par séquence aux 76ers la saison passée, Butler prend cette fois totalement les commandes de l’attaque au point de délivrer près de 6,5 passes de moyenne. Sa faculté à attaquer le cercle pour obtenir des lancers devient elle aussi inarretâble. Ajouter cela à ses 20 points quotidiens, sa rigueur défensive, son état d’esprit de tueur et une deuxième place de la conférence Est et vous obtiendrez un All Star titulaire tout à fait légitime.

La réalité est néanmoins toute autre. En concurrence avec les forwards, Jimmy Butler se devait de récolter plus de votes que Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid et Pascal Siakam pour espérer faire partie de la fête en tant que titulaire le 16 février prochain. Au final, en cumulant le vote des fans (représentant 50% du choix final), des médias (25%) et des joueurs (25%), Butler se positionne derrière les trois autres monstres réalisant eux aussi d’excellentes saisons. Mais tout de même : d’accord, Jimmy est le Heatle chargé de défendre les ailiers les plus dangereux, mais sa position dans le cinq majeur de Spoelstra est celle d’arrière, avec Duncan Robinson au poste d’ailier. D’autant plus que les postes 2-3 sont interchangeables et deviennent insignifiants à notre époque. De ce fait, en considérant l’ancien Bulls comme un arrière, la place de titulaire lui revient de droit, incontestablement devant Trae Young qui n’a pour seul fait d’arme une liste d’exploits individuels.

A ce sujet, coach Erik Spoelstra est sorti au micro d’ESPN pour exprimer son incompréhension :

« Je trouve cela ridicule que nous restions dans de telles positions archaïques. A qui appartient-il de dire à quelle position joue Jimmy? Est-ce vraiment important? Je le place au poste 2 dans mon cinq majeur, pour aligner Kendrick Nunn, Jimmy Butler, Duncan Robinson puis Bam Adebayo et Meyers Leonard. Mais vous pouvez interchanger n’importe lequel de ces gars. Et a bien des égards, Jimmy est notre meneur de jeu. Alors devrait-il être All-Star en tant que meneur? Je ne sais pas. Ce sont des étiquettes tellement archaïques, dont nous sommes passés au dessus depuis que nous avons commencé à parler de joueurs sans position. Mais de toutes les manières, peu importe comment vous l’étiquetez et à quelle position vous le considérez, Jimmy Butler devrait être titulaire au All-Star Game. C’est une blague qu’il n’y soit pas. Espérons que cela change des choses à l’avenir »

Sur ce point, difficile de contrer les propos du coach floridien, qui ne manque pas de souligner à quel point les positions ont perdu de leur sens aujourd’hui. Il est très commun qu’un joueur soit utilisé aux postes 1 à 4, alors s’attacher aux positions en tant que facteur décisionnaire des All-Star est injuste et très archaïque. Mais quand bien même l’optique ou Butler en tant qu’ailier serait conservée, mérite-t-il vraiment moins que Pascal Siakam ou Joel Embiid d’être dans le cinq cette année ? Non pas que les deux camerounais ne méritent pas amplement leurs place, mais sont-ils vraiment plus légitimes que Jimmy, lui qui a manqué moins de matchs et qui crée d’avantage une surprise venue d’ailleurs avec son Heat? Quoi qu’il en soit, le cinq est désormais décidé, et outre une blessure venant changer le cours des choses, Butler sera remplaçant au All Star Game cette année. Sévère, tant son rendement (20,3 points, 7 rebonds, 6,5 passes) dans une équipe 2ème de la Conférence Est est ahurissant.

Boycotté par les fans, les joueurs et les médias, Jimmy aura l’occasion de prouver en tant que remplaçant du All-Star Game que son absence dans le starting five est un véritable scandale. Attention à la deuxième partie de saison d’un Butler vexé, montrant à l’ensemble des votants à quel point ils se trompaient : la concurrence peut trembler.

 

 

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