
WNBA – On pourrait croire que Dominique Malonga est une rookie comme une autre. Elle joue, elle apprend, elle progresse. Mais non. Dominique Malonga, c’est une carte du monde en baskets. Une joueuse qui parle trois cultures dans une seule phrase, qui capte un rebond en anglais et relance en français, le tout avec le sang d’un continent dans chaque pas de course. Alors quand elle parle d’Afrique, on écoute. Parce que ce n’est pas un storytelling marketing. C’est une vérité, vécue, transpirée, assumée.
Il y a ceux qui parlent d’origine sur une fiche de stats. Et il y a Dominique Malonga. L’intérieure franco-camerouno-congolaise ne coche pas une case, elle ouvre une fenêtre. Dans une ligue qui parle souvent d’internationalisation sans toujours savoir ce que ça veut dire, la rookie du Seattle Storm, elle, parle d’Afrique avec fierté, lucidité et conviction. Pas pour décorer. Pour rappeler que le jeu est mondial et que le talent ne connaît pas de fuseaux horaires.
« Parfois, on dit qu’il nous manque de talents et d’infrastructures. Mais cette génération montre qu’il y a du talent, il faut juste aller le chercher. »
L’Afrique n’a pas besoin de validation. Elle a besoin de reconnaissance. Et Dominique Malonga ne parle pas pour faire joli. Elle parle parce qu’elle sait. Parce qu’elle vient de là. Parce que dans ses veines, il y a Kinshasa, Yaoundé, et une furieuse envie de renverser les clichés à chaque rebond.
Dominique Malonga in 5 minutes off the bench:
11 PTS
7 REB
5-5 FG
+13 +/-Personal 6-0 run to give Storm a 19-point lead in the 4th.pic.twitter.com/hrlLL4UrpT
— Underdog WNBA (@UnderdogWNBA) July 6, 2025
L’Afrique n’est pas un décor exotique dans le film du basket mondial. C’est une scène centrale, longtemps mise en hors-champ. Dominique Malonga, elle, y joue à domicile. Et elle n’est pas la seule. La montée en puissance des talents africains, en NBA comme en WNBA, est là pour durer. Et s’il fallait une ambassadrice avec les mots justes et le jeu qui suit, c’est elle. Elle ne revendique pas une cause, elle incarne un mouvement.
Alors oui, certains continuent de chercher « le futur du basket africain » comme s’il était planqué sous un caillou. Il est déjà là, en train de jouer. Dominique Malonga, elle, ne le cherche pas. Elle le représente. Et si vous ne voyez pas encore ce qui arrive d’Afrique, c’est peut-être parce que vous regardez dans la mauvaise direction. Elle, elle joue face au panier. Et l’avenir aussi.
