
Los Angeles, 21, 23 et 24 mai 2025 – Kendrick Lamar a enflammé SoFi Stadium en temple du hip-hop. Une scène en feu, une foule en transe et une seule conclusion possible a tirée après ce week-end : la ville lui appartient toujours. En tournée « Grand National » avec la chanteuse SZA, ses concerts à L.A sont une vraie démonstration de force : 153 192 billets vendus, une moyenne de 734$ par ticket et un total astronomique de 112,5 millions de dollars générés. Mais plus que de simples chiffres, Kendrick a surtout prouvé encore une fois qu’il n’est pas juste un simple rappeur de L.A – non, il est L.A.
En effet, l’histoire pour lui ne commence pas juste au SoFi. Elle démarre beaucoup plus tôt dans les rues de Compton, en Californie, qui l’ont vu grandir, trébucher, puis forger sa plume et devenir ensuite le porte-parole de toute une génération. Avant de remplir des stades, il était K-Dot, un môme de 16 piges avec des textes déjà aussi aiguisés que des lames : même les anciens dans le circuit local savaient que ce gamin allait changer la donne. Et c’est exactement ce qu’il a fait. L’album DAMN sorti en avril 2017 marque un vrai tournant et le propulse dans une autre catégorie : c’est un succès commercial, un disque plus accessible mais qui n’enlève rien à sa profondeur. Il cartonne dans les charts et tourne en boucle dans toute l’Amérique. Et c’est avec ce même album que Kendrick Lamar décroche ce que très peu d’artistes de hip-hop ont osé rêver un jour : un prix Pulitzer. Oui, un Pulitzer pour un album de rap. L’académie a salué son écriture et élevé par la même occasion le rap au rang d’art majeur, aussi simplement que ça. Mais malgré les honneurs et les trophées, le rappeur est resté fidèle à ses racines californiennes. L.A, sa ville de base, est pour Kendrick Lamar à la fois une muse et un champ de bataille. En juin 2024, il y organisait un concert « The Pop Out: Ken & Friends » pour lequel il avait fait réunir la crème du hip-hop californien tout en profitant de l’occasion pour envoyer quelques piques en direction de Drake. Résultat ? Une standing ovation et 200 000 dollars récoltés pour des associations locales. L’amour entre Kendrick et L.A est indéniablement réciproque et passionnel.
En contrepartie, chaque fois que Kendrick monte sur scène, il n’écrit pas seulement une nouvelle page dans l’histoire du rap américain mais aussi dans celle de sa ville : il y est devenu un emblème autant qu’un leader culturel. Et après ses concerts au SoFi Stadium, on peut dire sans se tromper que son trône à Los Angeles est plus que jamais solidement ancré au sol.
