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Andrew Nembhard a pris une nouvelle dimension, les Pacers peuvent se frotter les mains en pensant à demain

NBA – Drafté au tout début du second tour en 2022, Indiana a peut-être mis la main sur le steal de la draft de Paolo Banchero, Chet Holmgren et consorts en faisant confiance à Andrew Nembhard. Le jeune guard canadien a confirmé lors de ces finales de conférence contre Boston tout le bien que Rick Carlisle pensait de lui, et même sans doute un peu plus que ça.

Un sweep, mais beaucoup de promesses. Les Pacers pouvaient être fiers de leur série contre Boston, en dépit du score beaucoup plus sévère que ce qu’il en a réellement été sur les parquets. Mais la meilleure équipe de la régulière a su tenir son rang, portée par Jaylen Brown qui a été élu MVP des finales de conférence. En face, l’absence de Tyrese Haliburton aura pesé trop lourd dans la balance lors des Games 3 et 4 qu’Indiana aurait pu, voire dû, gagner. Et ce, en grande partie grâce à Andrew Nembhard. Arrivé dans la Grande Ligue en tant que 1st pick du 2nd round de la draft 2022, il s’est imposé comme l’homme fort des Pacers après la blessure du meneur All-NBA aux ischios. Déjà auteur du shoot de la victoire lors du Game 3 contre New York, Nembhard s’est définitivement fait un nom en plantant 32 puis 24 points contre les Celtics. Bien loin de ses 9.2 points de moyenne sur la saison régulière, le guard a tourné à 14.3 points sur l’ensemble de la postseason, en 56.1 – 48.1 – 76.

Suffisant pour convaincre Mike Breen de voir en Nembhard une future star de la Ligue. Le commentateur légendaire d’ESPN en fait peut-être un peu trop, mais on a presque envie de le croire. Pour ses premiers playoffs, le Canadien a su enfiler le costard de leader d’une ligne arrière le temps de deux rencontres de finales de conférence, malheureusement perdues dans le money time. Et s’il est coupable d’une perte de balle dans le Game 3 à cinq secondes du terme de la rencontre, puis d’un tir contré par Jaylen Brown qui a conduit au dagger de Derrick White, c’est l’ensemble de l’effectif des Pacers qui a pioché dans le clutch.

À la passe et au scoring à mi-distance ou de loin (54.1% au global et 10/21 soit 47.6% à 3 points sur la série), Andrew Nembhard a montré des qualités de création et de sanction qui ont fait de lui une vraie menace pour Boston. De belles promesses pour demain, même s’il faudra à l’avenir partager la gonfle avec Tyrese Haliburton pour diriger l’attaque express des Pacers, qui devrait conserver Pascal Siakam cet été. En sortie de rencontres, le sophomore est revenu sur ces playoffs qui l’ont fait passer dans une autre dimension :

« C’est le genre de matchs que tu rêves de jouer quand tu es plus jeune. C’était incroyable de jouer en playoffs. C’est le niveau le plus compétitif. C’était génial de jouer avec ces gars. En ce qui concerne ce que j’ai fait, j’avoue ne pas y avoir trop pensé. J’ai juste essayé de jouer, d’avoir de l’impact quand j’avais le ballon et d’aider l’équipe à gagner. »

La fin d’un joli parcours pour Nembhard, qui a une bonne tête de candidat à la meilleure progression de l’année pour la saison prochaine. Mais d’ici là, un autre défi de grande ampleur va se présenter sur la route du natif d’Auroria. Rick Carlisle a indiqué en conférence de presse que le guard de 24 ans pourrait honorer ses premières capes avec le maillot du Canada lors des Jeux olympiques de cet été. Le sélectionneur du Canada Jordi Fernandez avait d’ailleurs expliqué en mars que la porte était ouverte à tout le monde pour représenter dignement la feuille d’érable dans le Nord de la France. De notre côté, on ne dit pas non à un peu de Nembhard pour suppléer Jamal Murray et Shai Gilgeous-Alexander.

En quelques semaines, Andrew Nembhard a changé de statut du côté d’Indiana. De remplaçant en début de saison, il est devenu meilleur joueur de l’équipe en finales de conférence contre la meilleure équipe de la régulière. Une progression express qui demande confirmation la saison prochaine. À Indiana, on y pense déjà.

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