En l’absence de Kyrie Irving, blessé, les Nets ont puisé dans ce que faisait leur force avant l’arrivée de l’ex meneur des Celtics : le collectif. Cette arme leur a permis de remporter une précieuse rencontre face aux Bulls.
Les Brooklyn Nets déçoivent certains en ce début de saison et confirment les doutes que d’autres avaient les concernant. Après le départ de D’Angelo Russell cet été et les arrivées simultanées de Kyrie Irving et Kevin Durant, blessé et absent pour l’ensemble de la saison, le groupe de Kenny Atkinson peine à retrouver le momentum l’ayant accompagné la saison passée puis lors des playoffs du printemps dernier. Avec le succès d’hier soir face aux Bulls (117 à 111), les Nets se sont donnés un peu d’aie et pointent désormais à la huitième place de la conférence Est avec un bilan peu flatteur de cinq victoires et sept défaites. Même si Kyrie Irving a fait quelques cartons offensifs (50 points lors de la défaite face aux Timberwolves, 37 points lors de celle face aux Grizzlies ou encore 39 points lors du succès face aux Pelicans), sa défense douteuse, son impact réel sur le jeu collectif de son équipe et sa grande propension à monopoliser la gonfle posent question. Avec 23 tirs pris en moyenne par match et une capacité limitée à brider ses « tickets shots » lors des mauvais soirs, la fenêtre de tirs de ses coéquipiers se restreint lourdement et peut expliquer un manque de rythme du groupe, le regardant jouer par séquence. On peut comparer cette vision à celle actuellement en place aux Rockets, avec un James Harden tout puissant et prenant entre 25 et 40 tirs par rencontre. Cependant, ce système semble largement plus faire ses preuves dans le Texas (10 victoires et 3 défaites) qu’à Brooklyn.
La nuit passée, après trois défaites consécutives face aux Suns, au Jazz et aux Nuggets, il fallait à tout prix gagner pour les Nets. En l’absence de Kyrie Irving, blessé à l’épaule et listé en day-to-day, on a pu revoir par séquence l’énergie et l’école de jeu proposés la saison passée. Dans une rencontre pas très plaisante à voir, marquée par les ballons perdus (15 côté Nets et 19 côté Bulls) et un manque d’adresse, ce sont bien les Nets qui ont pris l’avantage dans le dernier quart avec un 43 à 33 pour s’imposer finalement 117 à 111. Avec Spencer Dinwiddie (24 points et 4 passes) en tant que seul meneur de jeu de formation disponible, Kenny Atkinson a dû bricoler et l’a plutôt bien fait. Joe Harris a réalisé son meilleur match de la saison en terminant avec 22 points, 4 rebonds et 8 passes, son record en carrière. On peut aussi noter le fait que six joueurs ont terminé à 10 points marqués ou plus : l’ensemble du cinq de départ composé de Dinwiddie, Harris, Prince, Temple et Allen, et aussi l’arrière Theo Pinson (10 points), sorti du banc. Certains jeunes ont également pu se montrer, comme l’intrigant intérieur Nicolas Claxton (8 points, 2 rebonds et 2 passes en 17 minutes de jeu). La victoire n’a rien d’impressionnant mais fait du bien dans une période difficile et avant d’affronter les Pacers, puis les Hornets et les Kings au cours de la semaine à venir.
Cette victoire en l’absence d’Irving alimente les débats concernant son impact sur son équipe. Les Nets jouent-ils mieux avec ou sans lui ? On se le demande, mais de toute façon ses coéquipiers et lui vont devoir trouver un moyen de s’entendre et de remporter des matchs !
https://youtu.be/UH2JjFlCPrU