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Analyses

Toronto va vivre une saison à la Spurs 2017-2018 : développer les joueurs, en attendant la bonne occasion ?

Crédits photos : Vaughn Ridley

Une chose est sûre en NBA, c’est que l’hiver vient. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui qui approche risque s’être un peu moins plaisant pour les fans de Toronto. Le plus gros de la free-agency est passé et l’aventure Kawhi Leonard n’aura duré qu’une petite année, et même si elle fut belle, il est déjà temps de tourner la page. L’heure est maintenant au questionnement dans l’Ontario. Quelles bases ? Quelle direction ? Quels objectifs ?

Avant que tout le monde commence à creuser la tombe des Canadiens, mettons-nous d’accord : rien n’est perdu. Dire que les Raptors ont perdu gros est une évidence absolue, tout le monde le sait. Perdre votre franchise player contre aucune contre-partie est toujours douloureux, d’autant plus quand cette décision est faite quand les gros poissons de la free-agency ont tous trouvé un endroit d’accueil. Mais réduire les Raptors à une équipe qui va galérer l’année prochaine est faux, et le faire croire serait mentir.

Oui, Kawhi est parti, oui Danny Green aussi. Est-ce que le roster des Raptors est pour autant vide de tout talent ? Au risque d’étonner du monde, non. Kyle Lowry est là, et malgré ses 33 ans, il est toujours en capacité de mener l’effectif de la franchise du Canada. Marc Gasol est encore là, pour un an, Pascal Siakam et Serge Ibaka aussi, Fred VanVleet, véritable facteur X de la série face aux Bucks (et Warriors) également, en bref, l’ossature de la franchise championne NBA est restée. Pas toute évidemment, mais une grande partie.

Ne vous détrompez pas, il est évident que dans une Conférence Est toujours affaiblie face aux comparses de l’Ouest, Toronto sera probablement dans le top 8 de l’Est. C’est assuré, les champions NBA 2019 seront en Playoffs. Même sans Kawhi, Toronto a assez de talent pour accrocher le top 8. Le second tour ? C’est possible, mais compliqué, surtout face aux armadas que sont Boston, Philadelphie, Brooklyn ou encore Milwaukee (non Charlotte n’en fait pas partie).

Bon, ce qu’on sait désormais, c’est que la base des Raptors reste malgré tout saine (du moins jusque cet été). Mais le problème derrière, c’est l’âge. Kyle Lowry a 33 ans, il est donc sorti de son prime, et c’est pareil pour Marc Gasol, qui en a 34. Il n’en reste pas moins extrêmement utile, mais on ne peut pas rester éternellement à son plus haut niveau (demandez à Dirk). Oui, deux des principaux cadres des Raptors ont leurs plus belles années derrières elles. Et c’est problématique, d’autant plus quand leurs concurrents à l’Est se sont considérablement renforcés. D’un autre côté, le reste de l’effectif est plutôt jeune. Serge Ibaka a 29 ans, Pascal Siakam a soufflé ses 25 bougies en avril, Fred VanVleet en a 26… mais voilà, il n’empêche que le meneur et le pivot titulaire sont vieux. Alors oui, il y a des exceptions (un certain numéro 23 aux Lakers), mais elles sont rares, on ne s’appelle pas tous LeBron. Mais et cet avenir, comment se présente-t-il ?

Déjà, il faudra voir plus loin que cette saison. Il faut voir pour l’été 2020 voire 2021, pour une raison toute simple : les salaires. Kyle Lowry, Marc Gasol, et Serge Ibaka seront sur le marché de la free-agency cet été. Et ces 3 énergumènes représentent déjà 82 millions de dollars. Autrement dit, sauf surprise et sans contrat toxique comme comme celui de Nico Batum, Toronto bénéficiera d’une flexibilité remarquable sur le marché, ce qui devrait permettre à la franchise de signer pour un gros free-agent (bon après la FA 2020 est pas des plus qualitatives, il faudra plutôt se tourner vers la FA 2021). Cette année sera à l’instar de la saison 2017 des Spurs, une année de transition, les bons résultats avec. Oui, au risque de se répéter, Toronto aura un bon bilan. Ils ne feront peut-être pas des saisons à 55 victoires comme ces deux dernières années, mais les 60% de victoires sont largement à la portée de joueurs expérimentés.

Oui, Toronto ne saute pas dans l’inconnu sans armes. Cette arme c’est ce gamin venu du Cameroun qui a émerveillé la Scotiabank Arena et les 28 autres salles l’année dernière. Siakam cette année c’est 17 points, presque 7 rebonds et 3 passes dé par rencontre, en sachant qu’il était au mieux la deuxième option offensive derrière Kawhi et Kyle Lowry. Autrement dit, son prime ne sera atteint que dans 3 ans, c’est à dire presque 250 matchs de régulière, sans les Playoffs. Il aura largement le temps de progresser. D’autant plus dans une équipe qui perd son icône. Ce qui veut dire plus de responsabilités, plus de tirs à prendre pour Pascal, et tout simplement un projet qui sera basé sur lui dans le futur.

Les Raptors font partie des perdants de cet été. Et pourtant, malgré en une seule saison, l’Ontario a rejoint les grands de la NBA. LeBronto c’est terminé, la nouvelle « Kawhi Leonard » également. Désormais, c’est à sa jeunesse que Toronto doit faire confiance. Le futur est dans leurs mains.

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