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Analyses

Retour sur le transfert de Paul George : un timing surprenant mais une décision qui semblait bien irrévocable

Source image : ClutchPoints

Bonsoir Paris Oklahoma City, comment ça va ? Paul George a quitté l’Oklahoma, Russ va bientôt le faire, on a clairement vu mieux comme week-end, c’est vrai. La nouvelle du départ de PG a l’air d’avoir secoué tout le monde, encore une fois, Adrian Wojnarowski prouve qu’il est le boss, et que Shams Charania n’est que le concierge. Et pourtant, si tous sont surpris de la brutalité de la nouvelle, certains ne sont pas choqués outre-mesure de la volonté de PG de quitter le Thunder.

Premièrement, et beaucoup de gens l’oublient, Paul George est un Californien dans l’âme. Il est né en Californie, il a étudié en Californie, a joué en NCAA en Californie (à Fresno State University), et pendant sa jeunesse, supportait les Clippers. Pour vous donner un parallèle avec la cuvée 2019 de la Draft, le meilleur point de comparaison serait Romeo Langford, qui a passé sa vie entière dans l’Indiana, de son enfance à sa Draft, où il déménagera à Boston, qui l’ont sélectionné en quatorzième position.

Autre point, Paul George n’est plus le jeune basketteur qui affronte LeBron en finale de Conférence Est, le garçon prometteur. Non, PG a maintenant 29 ans, il est marié, et surtout, il est père de famille. Ça peut paraître futile, mais quel âge a Darren Collison ? Pourquoi a-t-il pris sa retraite ? Pourquoi Lonzo Ball voulait se faire drafter par les Lakers ? Pour reprendre le cas Langford, pourquoi a-t-il choisi de jouer pour les Hoosiers en NCAA ?
La famille a un rôle prépondérant dans l’esprit de pas mal de joueurs, et dans le cas de Paul George, soyez assurés que son but était de voir grandir sa fille en Californie. Pas forcément une obligation, on est en NBA, il y a 30 équipes, et il ne voulait jouer que dans 2 d’entre elles, mais s’il pouvait y arriver, il le ferait sans hésiter. Et il l’a fait, félicitations Olivia, ta prochaine école sera à Los Angeles.

Deuxièmement, et il l’avait dit, Paul George voulait jouer à Los Angeles. Il l’avait annoncé il y a bientôt 3 ans, quand on ne savait pas s’il allait prolonger chez les Pacers. Oui, Paulo ne l’a jamais caché, faire partie d’une franchise de Los Angeles a toujours été son rêve (les Clippers auraient pu le faire avec leur pick 8 de la Draft 2010, ils ont préféré Al-Farouq Aminu). Quand il était franchise player d’Indiana en 2017, alors que les rumeurs de trade étaient plus persistantes que jamais, tout le monde le voyait soit à LA, soit éventuellement à Cleveland. Il était certes heureux d’aller à Oklahoma City, mais elle ne faisait certainement pas partie de sa top liste. D’ailleurs personne ne s’attendait à ce que Kevin Pritchard (nouveau GM des Pacers à l’époque) ne l’envoie dans l’état des Sooners, ni même contre ce qu’on considérait alors comme de simples rôle-players ou du moins des joueurs moyens (Victor Oladipo et Domantas Sabonis).

Paul George n’a pas choisi Oklahoma City. Le front-office des Pacers l’a envoyé dans cette ville, non pas pour emmerder celui qui a été durant 7 ans leur figure, mais parce qu’ils jugeaient plus intéressant de recevoir Dipo et Domas. S’il a voulu donner une chance au projet sportif en 2018, car le potentiel était certain, un autre challenger s’est cette année, immiscé dans la danse. Et quel challenger…

Parce que le troisième point, ce sont les projets sportifs des deux franchises. Quand le MVP des Finales en titre t’appelle pour demander à jouer avec lui, dans TA ville, ton territoire, tout simplement chez toi, il était évident que la volonté de Paul George de rempiler à OKC pour une troisième saison en a pris un coup. Si seulement le Thunder avait bouclé une saison à 55 victoires, et fini au moins au second tour des Playoffs, alors PG aurait certainement refusé l’offre de Kawhi, et il serait resté. Mais là non, on parle de 2 sorties au premier tour, et de deux saisons à 48 et 49 victoires. La dernière fois qu’il a vu le second tour ? C’était avec les Pacers, il y a 5 ans. Sa dernière saison à 50 victoires ? C’était aussi il y a 5 ans, toujours avec Indiana. Il est évident que les perfs ont joué dans l’esprit de PG13.

Paul George est un compétiteur. Il n’a pas supporté le 4-0 face à Cleveland en 2017, il n’a pas supporté le 3 points irréel de Damian Lillard sur sa tronche cette année. Alors quand Kawhi l’a contacté, quand il a vu ce qu’il a réalisé avec les Raptors, il n’a pas hésité. Le divorce était inéluctable. Bien entendu, avec 3 années de contrat encore restantes, Sam Presti aurait pu refuser ce trade, et forcer Paul à jouer. Mais il a préféré voir sur le long terme, et il dispose désormais d’un nombre astronomique de picks de Draft, en espérant avoir fait comme  Boston en 2013. Le cycle de la reconstruction est lancé au Thunder, l’avenir s’écrira sans les noms George et certainement Westbrook. La fin d’une ère. Le début d’une autre. La NBA en quelque sorte.

Qu’on soit d’accord, oui, le trade de Paul George, par sa manière, par les faits, a fait l’effet d’une bombe. Ce n’était qu’une question de temps et le timing fait mal. Paul George fait partie du frontcourt des Los Angeles Clippers. Le cycle amorcé en 2017 est bouclé, welcome home PG. A l’image de « The Klaw », il aura mis plus de temps que prévu mais il est bien de retour au bercail.

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