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Histoires

On refait la draft, épisode 1 : 2001, l’Europe au sommet

Source photo : Pounding the rock

La draft n’est pas une science exacte. On vous le disait il y a peu, et on était revenu sur quelques profils, dont certains étaient des steals, d’autres des busts. Aujourd’hui, l’exercice est de prendre une année de draft, puis de voir à quoi aurait ressemblé le top 10 si les dirigeants étaient voyants… On commence avec une cuvée plutôt sympa, celle de 2001.

10. Mehmet Okur (37e choix, Pistons)

L’intérieur turc a fait les beaux jours du Jazz de Deron Williams et Andrei Kirilenko. Mais il fait ses début aux Pistons, et ses deux premières saisons à Detroit sont correctes, finissant à 8 points et 5 rebonds de moyenne. La franchise ne le conserve pas et Mehmet décide de signer au Jazz. Il commence sur le banc et ses bonnes performances vont le propulser dans le 5 de départ en fin de saison. L’année suivante, il continue de progresser et passe de 13 à 18 points de moyenne, avec 9 rebonds, faisant de lui un candidat pour le titre de MIP, finalement remporté par Boris Diaw. L’année suivante, il joue 80 matchs et sera même élu All-Star, avec des moyennes de 17,6 points et 7 rebonds, et un très propre 38 % derrière la ligne à trois points. En 2009, il ira planter 43 points face aux Pacers, pour son record en carrière. En 2011, il signe aux Nets puis se fera échanger, direction Portland, où il ne jouera aucun match.

9. Gerald Wallace (25e choix, Kings)

Wallace est drafté en fin de premier tour par les Kings, mais ne va pas tellement briller : seulement 9 matchs titulaires pour 3 points de moyenne. Il était surtout vu comme un bon contreur et dunkeur. Direction ensuite les Bobcats, toute nouvelle équipe de la Ligue, via la draft d’expansion, où il fera les plus belles années de sa carrière. En 7 saisons à Charlotte, il score 16 points de moyenne, avec une excellente défense. Il est même élu All-Star en 2010, alors qu’il a des moyennes de 18 points et 10 rebonds. Il sera aussi dans la All Defensive First Team cette saison là. Il passera ensuite deux saisons à Portland, puis aux Nets, où il sera impliqué dans l’énorme trade incluant Pierce et Garnett, et finit sa carrière à Boston en 2015, où il ne jouera que très peu.

8. Richard Jefferson (13e choix, Rockets)

Jefferson est officiellement drafté par les Rockets mais est échangé dans la foulée aux Nets, avec lesquels il ira jusqu’en Finales NBA, avec Kenyon Martin et Jason Kidd en 2002 et 2003. Après une année rookie prometteuse, il explose et progresse constamment, passant la barre des 20 points de moyenne en 2005, où il ne jouera malheureusement que 33 matchs à cause d’une blessure au poignet. Il revient progressivement, avec une nouvelle saison à plus de 20 points de moyenne en 2008. Mais cet été, les Nets l’envoient à Milwaukee, où il ne fera qu’une seule saison. Il passera ensuite par les Spurs, les Warriors, Utah, Dallas, puis finalement Cleveland où il fera partie de la mythique équipe de 2016, champions NBA. Il finit sa carrière à Denver où il ne joue que 20 petits matchs.

7. Jason Richardson (5e choix, Warriors)

Connu pour être un dunkeur hyper impressionnant, Richardson n’était pas que ça. Lors de sa saison rookie, il score déjà 14 points par match pour monter jusque 23,2 lors de la saison 2005-2006. En bonus, il est double vainqueur du concours de dunks en 2002 et 2003. Mais les résultats collectifs ne suivent pas, et il est échangé aux Bobcats l’été 2007, où il formera un duo explosif avec Gerald Wallace. Ce sont ensuite les Suns qui vont le récupérer, en manque de scoreur aux côtés de Nash et Stoud. Malgré un raté lors de la première année, les Suns iront jusqu’en finale de conférence. Richardson en profite pour battre son record en carrière en playoffs lors du premier tour, avec 42 unités. Après 25 matchs en 2010-2011, il se fait envoyer au Magic contre Vince Carter, où il acceptera une prolongation de 4 ans pour 25 millions. Il finira finalement sa carrière à Philly, dans ce qui sera le tout début de la reconstruction des Sixers.

6. Tyson Chandler (2e choix, Clippers)

Drafté par les Clippers, Chandler est tout de suite envoyé aux Bulls contre Elton Brand. Loin d’être technique, Tyson est plutôt du genre athlétique, rugueux, et solide sous le panier. Il a le profil parfait du rebondeur et défenseur poste bas, ce qu’il va faire à merveille dans toute sa carrière. Ses prestations défensives lui permettent de grapiller du temps de jeu. A l’été 2006, il est échangé aux Hornets, où il va faire sa meilleure saison offensive grâce à son meneur de poche, Chris Paul. Il est ensuite envoyé aux Bobcats le temps d’une saison, puis sera échangé à nouveau pour atterrir aux Mavs. Trade gagnant pour Dallas puisqu’il aidera l’équipe à remporter l’un des plus beaux titres de l’histoire. Il est ensuite échangé aux Knicks, où il connaîtra son peak individuel : défenseur de l’année, une All Defensive First Team et deux Second. Il sera même All-Star et All NBA Third Team en 2013. Il va ensuite se balader de franchise en franchise.

5. Gilbert Arenas (31e choix, Warriors)

Probablement le joueur le plus kiffant à regarder jouer de cette cuvée. L’Agent 0 réalise une première campagne prometteuse, puis explose les compteurs en passant de 10 à 18 points de moyenne la saison suivante, remportant le titre de MIP. Agent libre, il signe avec les Wizards. De 2004 à 2007, il réalise 3 saisons à plus de 25 points, dont une pointe à 29,3 en 2006. Il est nommé 3 fois All-Star, une fois All NBA Second Team et deux fois Third. Malheureusement, le 4 avril 2007, Arenas se blesse gravement au genou. Le déclin commence pour ce joueur magnifique, qui ne jouera au total que 15 matchs sur les deux saisons suivantes. S’en suit le fameux incident des guns dans le vestiaire avec Javaris Crittenton. Après deux piges à Orlando et Memphis, Arenas finit sa carrière aux Shangai Sharks. Qui sait à quelle place il aurait pu être dans ce classement s’il ne s’était pas blessé…

4. Zach Randolph (19e choix, Blazers)

Z-Bo aura fait le plus gros de sa carrière aux Grizzlies, mais a bien démarré à Portland, à l’époque des Jail Blazers. Sa carrière commence timidement, avec peu de temps de jeu. Mais lors de sa troisième saison, celui-ci explose avec presque 38 minutes par match, et passe de 8 à 20 points de moyenne. Malheureusement, les résultats collectifs ne suivent pas et à l’été 2007, il se fera trade aux Knicks. Z-Bo fait le taff, avec un double-double de moyenne, mais se fera échanger aux Clippers, où il ne jouera que 39 matchs. Il se fait à nouveau échanger, cette fois à Memphis. Un trade qui lui réussit bien, puisqu’il devient tout de suite All-Star, avec 21 points et 11 rebonds de moyenne (il le sera à nouveau en 2013). Avec les jeunes Gasol et Conley, les bases du grit and grind sont posées. En 8 saisons à Memphis, il a des moyennes de 16 points et 10 rebonds. Il emmènera son équipe en finale de conférence en 2013 grâce à 28 points et 14 rebonds dans le match 5 à OKC, mais Memphis va tomber face à des Spurs bien trop forts. En 2017, il signe avec les Kings et se fait échanger un an et demi plus tard aux Mavs, qui le couperont dans le cadre du trade de Porzingis.

3. Joe Johnson (10e choix, Celtics)

Définitivement l’un des meilleurs surnoms en NBA. Iso Joe commence à Boston, où il joue 48 matchs avant de se faire envoyer aux Suns de Stephon Marbury et Shawn Marion. C’est à leurs côtés que Johnson va exploser lors de sa troisième saison, avec 16 points de moyenne. Mais en août 2005, il se fait trader aux Hawks contre Boris Diaw, échange qui s’avéra gagnant pour les deux équipes. Iso Joe passera un cap en 2007, saison où il devient All-Star, et il le restera lors de 6 des 7 saisons suivantes. En 7 ans à Atlanta, il est 6 fois All-Star et pose 21 points et 5 passes de moyenne, avec des shoots clutchs en veux-tu en voilà. En juillet 2012, il est échangé aux Nets. Placé sur le poste d’arrière aux côtés de Paul Pierce, il réalise encore quelques belles saisons, puis se fera couper au milieu de la saison 2016. Le Heat en profitera pour le signer et il aidera dans la belle campagne de playoffs des floridiens. Il fera ensuite une saison complète à Utah, puis il finit sa carrière aux Rockets en 2018 avec 23 petits matchs..

2. Pau Gasol (3e choix, Hawks)

On a tendance à l’oublier, mais Pau Gasol est drafté par les Hawks, échangé dans la foulée aux Grizzlies, tout juste arrivés à Memphis. Âgé de 21 ans, Pau prend tout de suite la place de titulaire et ne va pas chômer, loin de là : 17 points et 9 rebonds pour l’espagnol, en 36 minutes de jeu, ce qui lui vaudra le titre de rookie de l’année. Pendant 6 saisons et demi, Pau est constant, fait profiter l’équipe de son intelligence de jeu, et à l’époque de ses qualités athlétiques. Il devient même All-Star en 2006 en dépassant les 20 points de moyenne pour la première fois de sa carrière. Mais au cours de la saison 2007-2008, les oursons décident de l’envoyer aux Lakers, alors en quête d’un nouveau titre. Pau est dans son prime, ce qui lui vaudra trois sélections consécutives au match des étoiles et deux titres NBA aux côtés de Kobe. A 34 ans, il rejoint Chicago pour deux saisons où il est à nouveau All-Star, deux fois. S’en suivent deux saisons aux Spurs, mais les blessures au pied le gênent et la franchise texane le coupe. Ce sont les Bucks qui vont le récupérer mais il ne joue que 3 petits matchs dans le Wisconsin. A l’été 2019, il signe avec les Blazers pour qui il ne jouera jamais. On attend la suite du prochain chapitre.

1. Tony Parker (28e choix, Spurs)

Notre Tony national, évidemment. Choisi en fin de premier tour par les Spurs, les débuts ne sont pas faciles : il peine à obtenir la confiance de son franchise player, Tim Duncan. Mais Pop, son coach, lui fait entièrement confiance. Au bout de 5 matchs, Tony est placé dans le 5 de départ. Puis lors de sa seconde saison, alors âgé de 20 ans, Parker est meneur titulaire d’une équipe championne NBA. Titulaire pendant la quasi totalité de sa carrière, Parker monte doucement dans la hiérarchie des meneurs, avant de devenir le premier français à être invité au All-Star Game, en 2006, puis en 2007. Il ira finalement chercher 6 sélections, en plus d’une All NBA Third Team et trois All-NBA Second Team. En 2007, c’est la consécration, avec un titre de MVP des Finales, alors qu’il vient de fêter ses 25 ans. Au sommet de sa carrière au début des années 2010, alors que Tim Duncan est doucement sur le déclin, c’est lui qui prend les rennes de l’équipe, et il devient le chef d’orchestre d’une des plus belles équipes de l’Histoire de la ligue. Il va chercher son quatrième titre en 2014 contre le Heat de LeBron, Wade et Bosh, après avoir perdu l’année précédente. A 35 ans, il est toujours titulaire en NBA, mais Pop le place, en 2017-2018, sur le banc. Finalement, TP signera chez les Hornets pour rejoindre son pote Batum à l’été 2018, pour ce qui sera sa dernière saison.

Mentions honorables : Shane Battier, Jamaal Tinsley, Samuel Dalembert, Earl Watson, Brian Scalabrine

Voilà à quoi aurait pu ressembler la draft 2001 si on avait su ce que les jeunes auraient donné. Deux européens au sommet, quoi de plus beau, surtout quand il s’agit des GOAT de leur pays respectif. On pourrait même pousser l’exercice plus loin et se demander ce qu’aurait donné la NBA si la draft avait eu lieu comme ça. Mais pour ça, il nous faudrait des centaines d’heures, on va donc en rester là, et on reviendra sur une autre draft !

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