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« Mon » Kobe Bryant : une légende du sport mais avant tout un homme à part

Source de l'image : SLAM Online.

Le tragique décès de Kobe Bryant (41 ans), de sa jeune fille Gianna (13 ans) et des sept autres occupants de l’hélicoptère s’étant écrasé hier à Calabasas, dans la banlieue de Los Angeles, a profondément touché le monde de la NBA mais également l’ensemble de la planète. Voilà pourquoi j’ai décidé de livrer ce qu’il était et représentait pour moi.

Chacun est plus ou moins lié à Kobe Bryant, que ce soit positivement ou négativement d’ailleurs. Personnellement, suivant la NBA depuis trois ans à peine, l’arrière des Los Angeles Lakers est plus un joueur dont j’ai pu admirer les précieuses (et très nombreuses) traces et faits marquants sur Youtube qu’un athlète que j’ai eu la chance de voir en action en direct durant de longues années. Pour autant, sa brutale disparition me touche comme si l’on venait de me retirer injustement un proche, c’est pourquoi j’ai décidé de raconter « mon » Kobe pour partager avec vous mon chagrin et ma vision de ce qu’il représentait. Chacun est touché à son échelle, à sa manière et selon sa propre personnalité, mais personne ne peut rester indifférent à ce tragique événement. Ces longues heures passées à admirer, observer et décortiquer ses moindres tirs, feintes et dribbles nous auront liés à lui à un point que l’on n’aurait pu imaginer avant d’être confronté à une situation aussi triste qu’aujourd’hui. Le joueur était détesté par de nombreux fans des trente de franchises de la Ligue, que ce soit pour son attitude arrogante ou ses exploits à répétition contre leur équipe préférée. Pour autant, chacun pleure un joueur et surtout un homme qui aura fait la renommée de la NBA, de ses valeurs et par extension de celles que prônent le sport : le dépassement de soi, le travail (très dur), le refus de l’échec. Tout le monde aura puisé une plus ou moins grande partie de ce qu’il était en tant que joueur, homme, citoyen, fils, père ou encore mari pour se former. Les premiers exemples sont les joueurs actuels de la Ligue, très affectés par cette disparition et n’ayant pu cacher leurs émotions lors des matchs de la nuit dernière.

Bien sûr, tout fan de NBA connaît les faits d’armes de la longue et fructueuse carrière qu’a réalisé Kobe Bryant. Vingt saisons passées en NBA entre sa draft en 1996 et son émouvante retraite en 2016. Vingt années marquées par cinq titres glanés aux côtés d’équipes si différentes, que ce soit avec le nounours Shaquille O’Neal (le duo à remporté le three peat entre 2000 et 2002) ou de son espagnol préféré, un certain Pau Gasol (les deux hommes remporteront le titre ensemble en 2009 et 2010). La présence de Kobe dans de ci nombreux classements honorifiques sont la preuve de sa longévité et de sa capacité à rester compétitif dans le temps. Ses dix-huit sélections au All-Star Game ou encore ses 33 643 points inscrits le menaient tout droit à une entrée au prestigieux Naismith Basketball Hall of Fame au sein de la prestigieuse classe 2020, accompagné de ses anciens ennemis devenus amis, Tim Duncan et Kevin Garnett. Tant de batailles livrées que ce soit avec les Lakers ou encore avec Team USA. Son rôle aura été majeur pour relever une sélection au plus bas après le trio d’échecs du début 2000 (sixième place aux Mondiaux de 2002, médaille de bronze aux JO d’Athènes en 2004 et troisième place au Championnat du Monde 2006). Les deux médailles d’or remportées aux JO 2008 et 2012 restent également gravées au plus profond de la mémoire de nombreux fans du monde entier. Pour autant, Kobe Bryant reste avant tout connu et adulé pour ses capacités d’attaque hors norme. Sa panoplie offensive quasi infinie nous aura offert des cartons offensifs sans précédent. Pensons à ce match à 81 points face aux Raptors le 22 janvier 2006 que personne ne peut oublier encore aujourd’hui. Ses coups de chaud se seront multipliés mais une autre de ses performances reste également dans toutes les têtes : ses 60 points marqués face au Jazz lors de son ultime match dans la Ligue. Voir ses deux numéros de maillots retirés (le 8 et le 24), le 18 décembre 2017, restera sans doute pourtant le moment le plus marquant et chargé en émotion que nous aura offert Kobe, maître des parquets mais aussi des discours, toujours ponctués d’un trait d’humour bienvenu.

Avec du recul, on peut se dire que son histoire est si typiquement américaine : le natif de Philadelphie est l’exemple parfait du self made man, lui, choisi à la draft 1996 à la sortie du lycée et directement envoyé aux Lakers par les Hornets. Celle d’un jeune de homme de 18 ans ayant grandi et appris au fil du temps pour se transformer en véritable mythe de notre société. Impossible d’arrêter de penser à sa ténacité et sa mentalité si différentes des autres, cette fameuse « Mamba Mentality » qu’il érigeait en point d’ancrage de son jeu et nous faisant aujourd’hui penser qu’il aimerait que l’on continue à se battre et à jouer en sa mémoire. Ce credo n’aura jamais cessé de l’accompagner, restant à ses côtés dans l’éducation de ses quatre filles chéries et dans son après-carrière si chargée. Depuis 2016, Kobe s’était occupé en écrivant des livres pour enfants mais également en co-réalisant le court métrage « Dear Basketball », véritable chef d’oeuvre récompensé par l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2018. Sa passion du basket n’était jamais très loin et s’était très rapidement traduit par une grande passion pour le sport féminin et notamment la WNBA. Kobe jouait de son aura et de son image pour mettre en lumière une pratique en pleine extension. Son expérience de coaching auprès de l’équipe de sa petite Gianna l’avait ravi, lui qui aimait tant distiller ses excellents conseils aux futures stars du basket. Ce à quoi était d’ailleurs promise la jeune fille de treize ans d’ici quelques années. Malgré ses défauts et quelques zones d’ombre, qu’il ne cachait d’ailleurs pas plus que ça mais revendiquait même plus qu’autre chose, Kobe ne peut que nous amener à le respecter et à réfléchir longuement à qui il était. Quelque soit le domaine qu’il touchait du doigt, Kobe ne pouvait s’empêcher de tout faire pour approcher l’excellence, et comment lui reprocher ce perfectionnisme. C’est ici que sa légende prend essence mais qu’elle se poursuit également : dans ce refus de l’échec et de l’imperfection, toujours lié à un travail sans limite pour atteindre les objectifs fixés. Chacun peut et doit même s’inspirer de ces qualités si rares pour réussir à avancer dans sa vie de tous les jours et atteindre ses rêves les plus fous. Comme le « Black Mamba » l’avait dit après sa rupture du tendon d’Achille gauche en 2013 : « Si vous me voyez me battre avec un ours, priez pour l’ours. J’ai toujours adoré cette citation. C’est la « mentalité du Mamba ». On n’abandonne pas, on ne bat pas en retraite, on ne fuit pas. On résiste et on se bat« . Il faudra que chacun se batte pour assumer et surmonter cette rude épreuve…

Même si l’ensemble des fans des Lakers, de NBA, de basket-ball et tout simplement de sport sont les premiers touchés de part leur proximité à cette légende qu’était et restera Kobe Bryant, mes pensées se dirigent vers sa famille, sa femme Vanessa et ses trois filles. Pensons également aux familles des autres victimes et envoyons leur toute notre force pour surmonter cette épreuve. Garder une image personnelle positive de « notre » Kobe sera sans doute le meilleur moyen de le garder en mémoire, lui, un joueur et homme si spécial et inspirant.

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