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Killian Hayes a gardé la tête haute : ses énormes galères en France pour (re)vivre le rêve américain

Source photo : The Ringer

Killian Hayes a commencé la pré-saison NBA mais c’est véritablement dans une semaine, qu’il connaîtra l’intensité d’un match pro américain. Il doit être excité, lui qui s’est préparé longuement pour ce moment. Malgré être en NBA avant ses 20 ans, l’histoire n’a pas été facile, loin de là.

Quand on aspire à être une star NBA, tout en ayant le talent pour et les facilités qui vont avec, le parcours est facile pour les 3/4 des prospects. Dragué déjà les jeunes années AAU à l’âge du collège, les lycées se battent pour recruter les plus jeunes. Une question de notoriété. C’est exactement la même chose pour la NCAA et les pots de vin sont nombreux, tout comme les équipementiers qui n’hésitent pas à draguer. Avec tous leurs privilèges, on peut dire que les jeunes joueurs sont plus que bien. Killian Hayes aurait pu prendre ce chemin, surtout que les gros lycées de Floride veulent s’attirer les services du jeune meneur. Le papa de Killian Hayes a joué aux States durant sa jeunesse, y compris en NCAA, il sait que si les stars ont une destinée, ce n’est pas le cas de tous les lycéens. Faire du bruit est facile au lycée, mais on y apprend pas le métier de basketteur. Une mentalité individuelle qui fait peur au papa. Ainsi, la famille Hayes décide ainsi de s’envoler pour la France et plus précisément à Cholet :

« Être pro a toujours été un partie de mon plan. Ma vue d’ensemble. Avec mon père, nous parlions toujours de peut être aller au lycée [américain] mais il m’a dit qu’être pro à 15 ans était unique et tu peux avoir beaucoup plus d’expérience avec ça. »

Tout se passe bien pour lui dans un premier temps. Il cartonne au Jordan Brand Classic en étant co-MVP. Lors de cette même année 2017, il est champion d’europe U16. Il tourne à 16.6 points, 7 rebonds et 5.1 passes lors de cette compétition. A seulement 16 ans, c’est le début chez les pros en décidant de signer son premier contrat pro à Cholet, là où Killian Hayes commença le basket en poussins. Le Piston commence à hésiter sur le choix de son parcours. Il n’a joué que 9 matchs durant cette saison, pire encore, il ne tourne qu’à 2.2 points par match.

«C’était difficile. Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, c’était une saison difficile et j’ai vraiment eu du mal. Mais ce fut une grande expérience d’apprentissage.

L’entraîneur, il était vraiment dur et si vous vous trompez, si vous jouez au lycée et que vous perdez le ballon, personne ne s’en soucie. Mais si vous êtes un pro et que vous perdez le ballon, vous retournerez sur le banc. Apprendre cela, et le jeu physique, l’équipe, connaître mon corps et grandir en lui – et il y a des gens qui ont joué pendant dix ans en pro et ils foncent sur moi. Ce fut une grande expérience d’apprentissage pour moi. »

C’est dur de ne pas jouer, surtout pour un jeune joueur. Sans faire dans la comparaison outrageuse, Kobe Bryant subissait un peu la même chose. Quand il est allé en NBA, le Mamba voyait ses rivaux s’éclater en NCAA et pensait avoir fait le mauvais choix. La patience a fait son boulot et c’est exactement la même chose pour le jeune meneur. Être avec les pros quotidiennement l’a aidé. Lors de sa 2ème saison, ça va un peu mieux et le franco américain joue tous les matchs. Le futur joueur NBA finit la saison à 7 points par match mais la draft approche et le prospect n’est attendu qu’en fin de 1er tour. Killian Hayes prend alors une décision difficile. Adieu le domicile familial, bonjour la vie d’adulte. Le futur joueur NBA évolue désormais en Allemagne et tant sur le terrain qu’en dehors, c’est un véritable changement :

“C’était vraiment dur pour moi. J’avais l’impression que j’avais besoin de prouver que ce n’était pas là où j’étais censé être. J’ai besoin de travailler dur et de bien jouer et ma place pourrait monter. Je voulais être un lottery pick. Je voulais être dans le top 10, j’avais donc beaucoup de boulot à faire. »

Sa famille était repartie à Lakeland (ville de Floride), lui était en partance pour l’Allemagne, à Ratiopharm Ulm. Bien qu’il ait gagné des titres avec Cholet, Killian Hayes veut être un cador pour faire monter sa cote. Lassé d’entendre les Ball, Hampton ou Anthony, lui aussi veut faire partie du haut de tableau de sa classe de draft. Mais vivre seul, se faire à manger, être pro dans un nouveau pays, une nouvelle langue et nouvelle culture, ce n’est pas facile. Il n’en oublie pas la « big picture » comme Hayes aime le rappeler. Le reste appartient à l’histoire, avec une 7ème place à la draft 2020. Killian Hayes a réalisé son rêve, même s’il reste encore beaucoup à faire.

Les moments difficiles lui ont permis d’arriver là où il en est. Avoir été pro lui a rendu en service et quand des rookies craqueront, Killian Hayes pourra se servir de son expérience pour prendre le dessus. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

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