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Analyses

Hakeem Olajuwon : The dream came true, portrait d’une légende à qui rien n’a été donné

Getty images

Si la carrière d’un joueur devait être scénarisée, le scénario ne serait pas bien différent de la carrière de Hakeem Olajuwon. Une légende qui découvre pourtant son sport sur le tard, un loser qui finira par ne plus s’arrêter de gagner et un joueur colérique  qui devient Maître Yoda.

Hakeem est sans aucun doute le joueur NBA avec la plus belle histoire, la plus accomplie et sûrement la plus rocambolesque.

Cette histoire commence dans les faubourgs de Lagos au Nigéria. Ce si beau pays se relève à peine de pleine guerre du « Biafra » (2 millions de morts) quand le jeune lycéen Hakeem Abdul Olajuwon se met au sport, le football d’abord. En effet sa grande taille et son envergure le prédestinent au poste de gardien de but de l’équipe de son lycée. Mais un jour, l’équipe de basket de ce même lycée n’ a pas de pivot pour disputer un tournoi régional. Logiquement le coach de l’équipe de basket se tourne vers le plus grand du lycée…

Deux semaines plus tard, son équipe remporte le tournoi. Olajuwon est élu meilleur joueur alors qu’il ne connaissait pas vraiment les règles de ce nouveau sport. Mais l’essentiel est là, la passion pour la balle orange est née… Alors il se tue à la tâche et s’entraîne sans relâche pendant 2 ans jusqu’à ses 17 ans où il est repéré par journeyman américain qui lui propose de devenir le prochain pivot de l’Université de Houston avec en prime une bourse d’étude. L’opportunité ne se refuse pas et à l’université, Olajuwon sera une superstar.

Aux cotés de Clyde Drelxler, ils régalent la NCAA de leurs dunks et leur jeu explosif au point que leur équipe est surnommée « Phi-Slamma-Jamma » . Mais malgré la hype, les Cougars de Houston emmenés par Olajuwon se feront éliminer du Final Four par les Tar Heels de North Carolina avec un certain Michael Jordan en finale et l’année d’après par le Georgetown de Patrick Ewing.

Après ces échecs successifs, Hakeem décide de se présenter à la draft. Cette année là, le hasard fait que le premier choix revient aux Houston Rockets qui vont sauter sur l’occasion pour sélectionner le meilleur pivot du pays et surtout un joueur

qui n’aura pas besoin de s’acclimater à une ville où il vit déjà depuis 3 ans. Premier choix de draft donc devant Michael Jordan, Charles Barkley et John Stockton entre autres et encore aujourd’hui tout le monde trouve ça normal.

Associé à Ralph Sampson, il formera la première paire surnommée les « Twin towers » avant Tim Duncan et David Robinson. Ce duo conduira les Rockets en finale NBA dès 1986 alors que Akeem n’est que Sophomore. Ils perdront contre les légendaires Celtics de 1986 mais auront quand même tenu 6 matchs et montré de la bravoure.

Plus tard Ralph Sampson ira aux Warriors et de fait Akeem deviendra enfin vraiment Poste 5. En 1991, il se convertit à l’Islam et rajoute un « H » à son prénom devenant ainsi « Hakeem ». Cette conversion est loin d’être anecdotique. En effet Olajuwon est un joueur nerveux, colérique, habitué aux pétages de plomb et aux fautes techniques, après sa conversion il devient calme, plus serein et plus concentré.  Ce changement de religion est un vrai tournant dans sa carrière. Vernon Maxwell, son coéquipier de l’époque dira même que «  sa conversion l’a fait passer du statut de bon joueur à celui de phénomène » .

Les changements vont aussi se faire sur le terrain, en commençant par le coach. En effet les Rockets décident de virer Don Chaney qui pourtant avait remporté le prix du coach de l’année la saison précédente. Pour le remplacer, le choix est porté sur Rudy Tomjanovich qui n’était qu’assistant jusque là. Ce choix est très surprenant car Rudy n’avait aucune expérience de coach et qu’il était surtout célèbre pour  le fameux coup de poing qu’il avait reçu de Kermit Washington en 1977 alors qu’il était encore joueur des Rockets…

L’effectif va lui aussi évoluer. L’objectif est d’entourer le All-star de l’équipe de joueurs capables d’être des alternatives extérieures à un éventuel « double-team » sur Hakeem. En clair il s’agissait de trouver des joueurs qui vont prendre des shoots ouverts s’il y’a une prise à deux sur Hakeem. La tactique offensive de Rudy Tomjanovich est assez binaire et élémentaire : donner le ballon à l’intérieur et s’il est bloqué, ressortir le ballon à 3 points. Elémentaire oui mais surtout très efficace quand le centre de ce système est un pivot aussi dominant et bon à la passe que Olajuwon. Et cette efficacité va être encore plus accrue avec les arrivées de joueurs comme Kenny Smith, Mario Elie,Robert Horry puis Sam Cassel qui viennent rejoindre un Vernon Maxwell toujours aussi cinglé.

Nouveau Hakeem, nouvel effectif , nouveau coach, les Rockets vont également avoir de nouvelles ambitions surtout après le séisme de l’été 1993.

En effet, affecté par le décès de son père,Michael Jordan décide de prendre sa retraite pour se consacrer au baseball. Cette retraite redistribue les cartes au sein d’une NBA qui était torturée par les Bulls depuis 3 ans. Désormais, les favoris sont les Suns, les Sonics, les Blazers et les Knicks. Les Rockets ne sont vus que comme des outsiders au début de la saison 1993-1994. En effet, elle n’est vue que comme une équipe où il y a un all-star (Hakeem), un bon lieutenant (Vernon Maxwell) et un coach inexpérimenté ( Rudy T).

Pourtant cette saison sera celle de Hakeem Olajuwon qui aura fait un exercice monstrueux avec une

ligne de stats phénoménale : 27.3 points, 11.9 Rebonds, 3 passes, 3.6 contres, 1.6 interceptions auxquels on ajoute le deuxième meilleur bilan de la ligue et le titre de meilleur défenseur de l’année. C’est donc sans surprise que Hakeem Olajuwon est élu MVP de la saison régulière devenant ainsi le premier étranger et le seul africain à avoir remporté cette distinction (Même s’il obtiendra la nationalité américaine plus tard). Pour l’anecdote, quand il recevra le trophée, Hakeem demandera à ses coéquipiers de le soulever avec lui en espérant qu’un vrai trophée collectif suive.

La quête de ce trophée passe par des playoffs et dans les années 90 rien n’est jamais facile. Les Rockets bataillent et battent tranquillement des Blazers en fin de cycle 3-1 puis les Suns de Charles Barkley au terme d’une série de sept matchs pendant laquelle ils perdront des matchs après avoir mené au début du 4e quart temps. Les médias les surnomment alors « Choke city » avant de retourner leurs vestes quelques jours plus tard quand les Rockets élimineront les Suns. Le surnom est désormais « CLUTCH CITY » et à partir de ce jour, cette équipe ne cessera d’être impressionnante dans les derniers instants des matchs. En finale de conférence, le Jazz de Malone et Stockton ne réussiront à prendre qu’un seul match aux Rockets. Hakeem est simplement stratosphérique dans cette série avec 27.8 points, 10.2 rebonds, 4.4 passes, 2.6 interceptions et 4.6 contres.  Des statistiques donc légendaires qui démontrent le joueur all-around qu’est Hakeem. Et pourtant le meilleur est à venir. Les Rockets sont de nouveau en finale et « The dream » est bien décidé à se débarrasser de sa réputation de loser qui le suit depuis ses années universitaires. Comme un clin d’oeil de l’histoire, son adversaire en finale n’est autre que Patrick Ewing , celui la même qui l’avait battu 10 ans avant en finale NCAA . Le scénario est idéal. Deux équipes ultra-défensives emmenées par deux pivots dominants.

Le duel sera épique et sans doute le meilleur affrontement de pivots en finales NBA. Les deux hommes se rendent coup pour coup mais le vainqueur ne pouvait être que Hakeem qui la encore sera immense. D’abord pour ce contre décisif sur John Starks qui tentait le tir à 3 points de la gagne dans le Game 6. Puis par ses statistiques globales dans la série qui sont d’autant plus impressionnantes qu’elles ont  été réalisées avec Patrick Ewing au marquage : 27 points, 9.1 rebonds, 3.6 passes, 1.6 interceptions et 3.9 contres en 7 matchs. Grace à lui ,les Rockets sont champions NBA pour la première fois et Hakeem est logiquement élu MVP des finales. A ce moment , il ne fait aucun doute que « The dream » est le meilleur joueur de la ligue. Cependant l’ombre de Michael Jordan plane sur ce titre, les haters diront que Houston n’est champion que parce que les Bulls ne sont pas compétitifs. Pourtant les Rockets sont l’une des équipes contre lesquelles les Bulls de MJ avaient le plus de mal. Mais enfin… il ne faut pas toucher à la légende de celui qui est unanimement et sans reflexion considéré comme le GOAT.

L’année d’après,les Rockets gardent le même effectif mais le début de saison est catastrophique. Kenny Smith racontera que les joueurs s’étaient embourgeoisés et n’avaient plus la même rage de vaincre qu’avant. Excuse valable ou pas, Houston n’est que 9éme de le conférence Ouest au moment de la trade deadline. Leslie Alexander qui est alors owner de l’équipe demande à son GM de faire un move. Et Bob Weinhauer s’exécute en faisant ce qui serait aujourd’hui un « blockbuster trade ». Les Rockets échangent Othis Thorpe , ailier fort plutôt correct qui tournait en Double-double de moyenne et qui avait été très important pour le premier titre de Houston et un choix du premier tour qui sera Marcelo Nicola contre Clyde « The Glide » Drexler et Tracy Murray . Le centre de ce trade est évidemment Clyde Drexler, ce joueur magnifique et doté d’une détente exceptionnelle qui avait porté ses Blazers jusqu’en finales NBA où-comme tout le monde-il avait perdu contre Michael Jordan. Un arrière/ailier scoreur donc et qui connait bien la maison pour avoir joué avec Hakeem Olajuwon à l’université de Houston.

Pourtant, Drexler est très mal accueilli dans le vestiaire des Rockets. D’abord parce qu’il avait entraîné le départ de Othis Thorpe mais aussi parce qu’il prenait la place de titulaire de Vernon « Mad Max » Maxwell qui était l’âme du groupe et comme son surnom l’indique complètement taré. En plus de ça, Clyde paie son comportement atypique, presque trop calme pour une équipe où être normal parait exceptionnel.

Et les doutes ne vont pas se calmer puisque les Rockets ne chopperont que la 6ème place de la Confèrence Ouest à cause d’un Olajuwon blessé et d’un Clyde Drexler inadapté au jeu pratiqué. C’est donc en qualité d’outsiders que les Rockets entament les playoffs 1995 contre le Jazz de Utah. Hakeem revient de blessure et le Jazz sort d’une saison à 60 victoires, pourtant les Rockets vont créer l‘exploit en les éliminant au bout du match 5 ( A l’époque les premiers tours se jouaient au meilleur des 5 matchs). Hakeem qui revenait de blessure brille d’entrée avec 45 point dès le premier match de la série mais le succès des Rockets est dû aux lieutenants. En effet Kenny « the jet » Smith plantera 32 points et dans le game 4 les 2 compères de l’université de Houston  mettront respectivement 40 et 41 points. Oui Hakeem et Clyde ont inscrit 81 points à eux deux. De quoi faire taire tous les doutes sur Clyde…

Au second tour, ce sont les Phoenix Suns de Charles Barkley qu’il faut battre et cette série sera l’une des plus belles séries de playoffs de tous les temps même si elle semble être oubliée. C’est pourtant l’affrontement entre les deux derniers MVP de la ligue et aussi des deux derniers champions de la conférence Ouest. Comme toute série légendaire, elle se jouera en 7 matchs. Hakeem est évidemment très fort mais pas extraordinaire (29 points de moyenne quand même mais bon chacun ses standards) et est d’ailleurs complètement dominé au rebond par Charles Barkley qui tourne à 13 rebonds de moyenne sur la série. Mais ce qui est si beau dans cette série, c’est que les Suns menaient 3-1. Les Suns sont donc à une victoire d’éliminer les Rockets quand ces derniers réactivent le mode Clutch City en remontant ce déficit avant de crucifier les Suns dans le match 7 grâce au

plus que légendaire « KISS OF DEATH » de Mario Ellie après un tir à 3 point décisif à 20 secondes de la fin du match. Avant les Warriors en 2016, les suns ont eux aussi « Blew a 3-1 lead » et avant Kyrie au game 7 des finales , il y avait le « Kiss of death » de Mario Ellie.

Sur les deux premiers tours, le collectif des Rockets a su leur permettre de relever les défis qui se présentaient en eux. Mais en finale de conférence contre les Spurs,c’est l’histoire qui va s’écrire. Tout le monde va s’asseoir et admirer ce que va faire Hakeem Olajuwon sur cette série. Une démonstration, c’est le seul mot adéquat pour définir cette série. Une performance statistique, esthétique, académique contre un adversaire qui n’avait jamais connu telle humiliation.

Bref, les Rockets de Hakeem sont en finale de conférence contre les Spurs de David Robinson, un des meilleurs pivots de la ligue, une bête physique, un génie défensif et surtout le MVP de la saison régulière. Les témoignages sont formels, Olajuwon ne digère pas d’avoir perdu son titre de MVP et est bien décidé à remettre l’église au centre du village en montrant à tout le monde que le meilleur joueur de la ligue n’est nul autre que lui-même.

C’est simple, Hakeem sera meilleur marqueur de tous les matchs et ses statistiques globales justifient à elles seules le terme d’humiliation : 35.3  points, 12.5 rebonds, 5 passes, 4 contres et 1.5 interceptions le tout sur la tronche du MVP de la ligue David Robinson et du maître défensif Dennis Rodmann. Puis au delà des chiffres, ce sont les moves de Hakeem qui rentreront dans la légende. Pendant ces 6 matchs il a mis des paniers,des feintes et des dribles que le monde du basket n’avait jamais vu avant. Le footwork parfait, le sens du timing et la mobilité de Hakeem ont donné l’impression d’une chorégraphie sur le parquet. En conférence de presse après le match 2 où Hakeem met 41 points et 16 rebonds, David Robinson dira qu’il avait l’impression de bien défendre et qu’il se sentait impuissant. Malgrè tout , les Spurs réussiront à prendre 2 matchs mais seront éliminé 4-2.

En finale pour la deuxième année de suite, les Rockets affrontent cette fois-ci le Magic d’Orlando. Cette jeune équipe qui fonde beaucoup d’espoir sur la paire Shaquille O’neal-Penny Hardaway, a notamment éliminé les Bulls d’un Michael Jordan enfin de retour. Une équipe dynamique qui n’a peur de rien contre une équipe championne en titre  et expérimentée. C’est  le duel classique de la jeunesse contre l’expérience.

Le duel n’aura pas lieu,en fait il ne durera que le temps d’un match. Le temps du fameux « choke » de « Nick the brick » qui va rater 4 lancers-francs de suite dans le dernier quart contre « Clutch city » … La suite, tout le monde la connait , Kenny smith plante un tir à 3 points puis Hakeem Olajuwon pliera le match en prolongations. Les autres matchs seront moins serrés sauf le game 3 où le Magic fera à peine illusion mais le coup du match 1 était bien trop dur à supporter. Cette finale est l’exemple parfait de la victoire psychologique. Un 4-0 sec et sans appel alors même que les Rockets n’étaient pas forcément la meilleure équipe. Malgré tout , Hakeem fera 4 matchs de très haute facture avec une moyenne de 32.8 points, 11.5 rebonds, 5.5 rebonds 2 interceptions et 2 contres et forcément un second titre de MVP des finales après une saison pleine de rebondissements qui marquera la fin du prime de Olajuwon.

Les Rockets n’ont plus gagné depuis , la saison d’après, Charles Brakley débarque mais les blessures ont raison de Drexler et Olajuwon .Vernon Maxwell a claqué la porte de l’équipe pendant les playoffs précédents parce qu’il avait l’impression d’être mis de côté. Hakeem continuera de faire quelques grandes perf’ mais il ne cessera de rechuter. Entre temps il sera champion olympique en 1996 à Atlanta  avec les Etats-Unis dont il est devenu citoyen. Ce titre olympique sera d’ailleurs son dernier titre . A noter que Hakeem finira sa carrière à Toronto …un cauchemar dans la carrière du dream, une période qui aurait dû ne pas exister et dont il faut effacer les moindres souvenirs.

Faits accomplis

Dans sa riche carrière, Hakeem a révolutionné son poste à une époque où les meilleurs pivots de l’histoire jouaient. Il est le meilleur joueur dos au panier de l’histoire , ou au moins le plus complet et imprévisible. Puissant, rapide, mobile, habile, capable de shooter à mi-distance et en plus un sacré défenseur au sol (1.7 interceptions de moyenne auxquels vous ajoutez ses atouts physiques) et dans les airs , il est d’ailleurs le contreur le plus prolifique de tous les temps devant des spécialistes du contre comme Dikembe Mutombo (cette stat doit cependant être tempérée puisque les contres n’ont été comptabilisés que très tard donc Bill Russel et Wilt ne sont pas comptés). Hakeem c’est aussi un joueur très complet capable de réaliser un quadruple-double (18 points, 16 rebonds, 10 passes et  11 contres contre les Bucks en 1990).

Le palmarès est lui aussi très riche, évidemment Hall of famer, 2 fois champion donc 2 fois MVP des finales, Mvp de la saison régulière 1993-1994,  2 fois meilleur défenseur, 9 fois all defensive team , 12 fois all-star, meilleur contreur de l’histoire, meilleur scoreur de l’histoire des Rockets (26000 points) et meilleur rebondeur de l’histoire des Rockets (Un peu plus de 13000).

Dans l’histoire, il aura laissé une trace bien plus grande que son palmarès, il a obtenu le respect de tous ses pairs et des générations suivantes. Hakeem est souvent sollicité par des stars de la NBA pour des sessions d’entrainement Dwight, LeBron et Kobe y sont passés y sont passés par exemple. Aujourd’hui, Hakeem ne bénéficie pas de la hype d’un Kareem Abdul Jabbar ou d’un Shaq, sans doute parce qu’il se fait discret et ne vit pas aux Etats-Unis mais il est parfois important de rappeler à quel point il est une légende et une icône pour tous ceux qui aiment ce sport.

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