Après 7 ans de lutte, le père d’Enes Kanter est libéré de prison : « Je pourrais en pleurer »

Source photo : The Associated Press

Enes Kanter, l’intérieur des Celtics, a reçu hier une excellente nouvelle : son père a été libéré de prison après 7 ans d’emprisonnement.

C’est sur Twitter que le joueur des Boston Celtics nous a appris la bonne nouvelle. Son père, Mehmet, accusé de faire partie d’un groupe de terroristes, avait été condamné à 15 ans de prison en 2018.

1) Wow!
I could cry
Today I found out that 7 years after arresting my dad, taking him through a Kangaroo court and accusing him of being a criminal just because he is my dad.

MY DAD HAS BEEN RELEASED!
This is due to the pressure we have put on the Turkish regime.

— Enes Kanter (@EnesKanter) June 19, 2020

« Je pourrais en pleurer. Aujourd’hui j’ai appris que 7 ans après avoir arrêté mon père, l’avoir fait comparaitre devant un tribunal bidon, et l’avoir accusé d’être un criminel juste parce qu’il est mon père. MON PÈRE A ÉTÉ LIBÉRÉ ! C’est grâce à la pression qu’on a exercé sur le régime turque. »

Mais le combat ne s’arrête pas là pour Enes Kanter. Dans une autre série de tweets, il rappelle que des milliers d’autres turcs sont envoyés en prison à tord, que son père n’est qu’une personne parmi tant d’autres, et que la lutte ne fait que commencer. Le gouvernement turc avait d’ailleurs retiré le passeport d’Enes en 2017, et il était recherché en raison de ses critiques envers le président turc. Cela avait créé des problèmes pour les matchs en déplacement. Quand il était encore joueur des Knicks, Kanter n’avait pas pu venir jouer le match à Londres, puis quand il a signé avec Portland, il n’avait pas pu aller jouer à Toronto.

Tout cela est né de son soutien à Fethullah Gülen, opposant à Erdogan et accusé d’un coup d’état en 2016. Le pivot turc avait dû couper tout lien avec sa famille, et même si son père s’est désolidarisé de son fils, cela n’a pas empêché le gouvernement de le condamner à 15 ans de prison, dont il est aujourd’hui libre.

Enes Kanter n’a pas sa langue de sa poche, et il mène depuis plusieurs années un combat contre le président dictateur turc. Si cela lui a posé pas mal de problème, nous sommes contents de voir qu’un peu de bon a pu en découler.